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Fujifilm FinePix W3

 

 
 
   
 
 
Capteur CCD 10 Mpx, 1/2,3", 35.14 Mpx/cm
Objectif 3x 35 -105 mm f/3.7 -8
Stabilisation non
Viseur NA
Ecran 8.9 cm, non TN, 1150000 points, 4/3,non tactile
 
Si l'écran LCD du W3 permet de voir ses images en relief sans lunettes, il n'est pas le meilleur moyen pour profiter de ses clichés et encore moins de les partager avec son entourage.
Le plus courant est désormais le téléviseur 3D (là par contre il vous faudra pour l'instant vous équiper de lunettes...) qui commence tout juste à se répandre. Vous pouvez également les visionner sur votre écran d'ordinateur soit en convertissant vos images en anaglyphes, soit en utilisant un système particulier, notamment disponible chez nVidia.
Reste enfin la solution de l'impression papier, qui reprend le principe lenticulaire de l'écran LCD. Pour l'instant, seul Fujifilm propose cette solution qui nécessite un temps de traitement de plusieurs jours (la fabrication n'est réalisée qu'au Japon actuellement).
Deux tailles sont disponibles : 
- 10x15cm au prix de 4,39 € par photo ;
- 13x18cm au prix de 4,69 € par photo.
Les frais de livraison s'élèvent à 5,49 € par commande.

Un peu plus d'un an après le lancement du premier compact numérique véritablement stéréoscopique, Fujifilm présente le W3, une évolution plus sage (et plus mature ?) de son concept photographique.

Prise en mains

Après un W1 à l'ergonomie pour le moins singulière, Fujifilm revient avec compact à la prise en mains beaucoup plus conventionnelle : personne ne s'en plaindra. Vous trouverez classiquement une molette pour le choix des programmes (PAM, scènes...) et un trèfle de sélection pour régler le mode autofocus, le retardateur, le flash et, de manière plus étonnante, la luminosité de l'image. Des commandes directes sont également disponibles pour lancer l'enregistrement vidéo ou gérer le passage 2D/3D. L'interface graphique n'est pas des plus accessibles et impose de nombreux va-et-viens finalement peu pratiques. C'est d'autant plus dommage qu'un certain nombre de réglages ne sont disponibles que par cet intermédiaire : changer la sensibilité ISO, la correction d'exposition, la balance des blancs ou l'ouverture (en mode A) impose une gymnastique peu encourageante. 

Avec ses 2 appareils photo intégrés, le W3 ouvre la voie à de nouvelles pratiques photographiques. Ainsi, il est possible de dissocier les optiques afin de prendre simultanément des photos au grand-angle et au télé, d'ajouter des effets colorimétriques ou de prendre des images avec différents réglages (ISO par exemple).


Pièce maîtresse sur l'échiquier de la stratégie 3D de Fujifilm, l'écran LCD Parallax Barrier System évolue notablement. Il mesure désormais 8,9 cm de diagonale et affiche environ 1 150 000 points. Il est surtout recouvert d'un réseau lenticulaire vertical qui permet d'envoyer les informations à la fois vers l'œil droit et vers l'œil gauche pour rendre l'effet de relief. Principal argument : vous n'avez pas besoin de porter de lunettes spécifiques pour apprécier la profondeur des images. Cette technique a toutefois quelques défauts de taille : elle ne fonctionne vraiment bien que si vous êtes dans l'axe de l'écran, il est impossible de visualiser des images en hauteur (portrait) et la visualisation n'est pas de tout repos pour nos pauvres yeux... Même en 2D, l'écran s'avère peu agréable avec un effet de clignotement pour le moins inconfortable.

Fujifilm W3 ecran lenticulaire 3D

Toujours en 2D, l'affichage montre une forte rémanence et les images "bavent" régulièrement lorsque vous déplacez l'appareil. La sonde révèle un écran bien contrasté, mais un rendu des couleurs un peu délirant malgré une température des couleurs stable à 6400 K.
Le(s) zoom(s) optique(s) manquent de précision (en vidéo les saccades sont récurrentes) et la mise au point se perd lors de la manipulation ce qui peut faire perdre le suivi d'un sujet. Côté connectique, on apprécie la présence d'une prise HDMI (type C) et d'un USB malheureusement propriétaire. L'accès à la batterie et à la carte mémoire s'effectue par le dessous de l'appareil. 

Réactivité

Le système AF fonctionne correctement et dispose toujours d'une détection des visages efficace. Seul le temps de mise sous tension (largement plus de 3 secondes) s'avère vraiment pénalisant.


Qualité des images

Sur ce point, nous nous contenterons des images 2D, même si les clichés stéréo sont remarquables sur un téléviseur compatible. Équipé de 2 capteurs CCD 10 Mpx et des mêmes optiques 35-105 mm (oui, pas de vrai grand-angle), le W3 délivre des images assez banales. Les optiques sont justes correctes et la gestion du bruit électronique assez classique. À 100 ISO, notre cliché est largement sous-exposé et le grain n'est pas trop visible jusqu'à 400 ISO. Le lissage est par contre assez sensible et les détails disparaissent dès 400 ISO. Pas de miracle au-delà...






Vidéo

Le W3 apporte enfin la vidéo HDTV 720 (en relief qui plus est). Les vidéos sont enregistrées en Motion-JPeg, son stéréo, mais le zoom optique ne fonctionne pas (3D) et il n'est pas possible de prendre des clichés pendant que l'on filme. La qualité est honnête sans plus. Dans ce domaine, seule la "3D" apporte un élément de singularité. 

 
 

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De véritables images stéréoscopiques instantanées (vidéo également)

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Qualité des images en relief

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Visionnage du relief sur l'écran arrière sans lunettes spéciales

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Autofocus globalement réactif

 

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Appareil lourd et encombrant

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Ecran LCD lenticulaire occasionnant une fatigue oculaire

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Ergonomie perfectible

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Mode vidéo 3D sans zoom optique

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Pas de grand-angle, autonomie discutable

3
Hors photographie stéréoscopique (segment sur lequel le W3 est sans concurrence), le compact de Fujifilm est somme tout assez banal voire un peu frustrant. À réserver aux adeptes du relief.


21/07/2012
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