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MOTOROLA RAZR

Le Motorola RAZR a été dévoilé mi octobre, il s’agit d’un appareil haut de gamme, phare chez le constructeur, qui a comme objectif de faire vivre à nouveau le nom RAZR.

Rappelez-vous, en 2004 Motorola a commercialisé le RAZR (même nom exactement que celui-ci), un mobile ultra fin à clapet qui a plutôt bien fonctionné commercialement. C’est ce succès qu’espère retrouver Motorola avec cette nouvelle proposition sous Android.

Alors ce RAZR mérite t-il son nom ? Réponse dans notre test.

 

 

 

 

Spécifications

Motorola RAZR

Système d’exploitation Android 2.3.5, surcouche Motorola
Taille écran 4.3″ 540×960 Super AMOLED Advanced
Connectivité 3G HSDPA quadribande
Mémoire 16Go de stockage, jusqu’à 32Go via micro SD
RAM 1Go
Processeur 1.2GHz dual core Cortex A9, GPU PowerVR SGX540 (SoC TI OMAP 4430)
Appareil photo 8 mégapixels, autofocus, flash LED, capture vidéo 1080p 30fps, caméra frontale 1.3 mpx
GPS ? Oui, A-GPS
WiFi ? Oui, b/g/n
Bluetooth ? Oui, Bluetooth 3.0 A2DP
Connectique micro USB, microSD, jack 3.5mm, micro HDMI
Poids 127g
Dimensions 130.7 x 68.9 x 7.1 mm
Autonomie annoncée Env. 9h20 en conversation, 300h en veille, batterie 1780mAh
Prix A partir d’1€ avec forfait chez SFR (voir ici), env. 520€ seul (ExpansysAmazon)
Disponibilité Novembre 2011

 

Photos, design, prise en main

Commençons par un déballage, dans la boite on trouve l’appareil, le chargeur avec port USB, le câble USB / micro USB, des écouteurs basiques et les notices. La batterie n’est pas amovible sur le terminal.

 

De face, le RAZR est plutôt original dans son genre (full tactile grand écran). Une grande surface noire, des angles légèrement coupés, un ensemble plutôt sympathique. Mais l’esprit RAZR est véritablement visible quand on le met de côté…

 

En haut, quelques capteurs, une caméra frontale 1.3 mpx, le logo Motorola bien en évidence.

 

Sous l’écran, 4 touches sensibles : menu, accueil, retour et recherche. On voit également un trou pour le micro, assez peu esthétique (à gauche de la touche accueil).

 

Sous le RAZR, rien ni même un micro (vu qu’il est sous l’écran).

 

C’est sur ce genre de photo qu’on arrive à bien cerner le design du RAZR….côté droit, le bouton on/off verrouiller/déverrouiller, chromé et la touche de volume.

On le voit clairement ici, le RAZR est très fin sur la majorité de son corps et possède une « bosse » en haut de l’appareil au niveau de l’appareil photo.

 

Au dessus, le jack 3.5mm, le port micro USB et le port micro HDMI. Pourquoi un port micro HDMI ? C’est simple, le RAZR est comme l’Atrix, il est compatible avec des accessoires qui permettent de transformer son smartphone en netbook et/ou station multimédia. Je reviendrais là dessus un peu plus tard.

Les deux ports sont rapprochés ce cette façon afin de pouvoir correspondre avec les accessoires (docks et câbles).

 

Côté gauche, un cache avec derrière le slot micro SD et l’emplacement pour la SIM. Important : le RAZR fonctionne avec une micro SIM.

 

L’arrière du RAZR, tout un programme ! Pour commencer, c’est ici qu’on voit clairement la composition du design de l’appareil. Le haut, avec la bosse de l’appareil photo 8 mégapixels, son flash LED et le haut parleur.

Ensuite, il y a ce coque arrière, en Kevlar. Outre ses propriétés d’apport en solidité, cette matière offre une sensation en main intéressante, comme du plastique soft touch mais plus solide et plus quali. Côté esthétique, le motif du Kevlar fait très carbone, le résultat est sympathique.

 

Parlons sensation en main, le RAZR est un produit sur lequel Motorola a porté beaucoup de soin, et ça se sent. Les matériaux utilisés sont de qualité, les plastiques sont durs et tous les éléments sont très bien fixéx entre eux. Pas de craquements, tout est très compact.

Une des raisons à cela, la coque n’est pas amovible. Bien tendu, cela signifie que vous ne pouvez pas enlever la batterie, mais je pense que ça devient de moins en moins une nécessité. Qui dit coque non amovible dit généralement unibody. Ici ce n’est pas tout à fait le cas mais Motorola a ainsi pu proposer un ensemble cohérent et ferme, tout en utilisant différents matériaux.

Le RAZR est très fin et plutôt léger pour un mobile avec cette taille d’écran, par contre je l’ai trouvé un peu large. A titre de comparaison (et vous avez quelques photos plus bas), le RAZR est plus large qu’un Galaxy S 2 mais pour une taille d’écran similaire. Cela est expliqué par des bordures plus grandes entre l’écran et le bord du terminal. De ce fait, la prise en main est finalement moins bonne que pour le SGS2, cette extrême finesse n’aidant pas, à mon humble avis, à bien le tenir. Et bien sûr, il y a cette excroissance en haut, qui contraste peut être trop en main avec le reste.

Attention, je ne suis pas en train de dire que la prise en main avec le RAZR est mauvaise, je pense simplement qu’il aurait été préférable d’optimiser la largeur plutôt que de vouloir jouer à tout prix la carte de la finesse (ce qui reste central sur ce terminal, série RAZR oblige).

 

« On fait la taille ? »

Voici quelques photos qui vous permettront de comparer la taille de trois appareils, l’iPhone 4S, le Galaxy S 2 de Samsung et le RAZR. On le voit bien ici, le RAZR est plus haut que le SGS2, mais il est aussi plus large tout en possédant un écran de taille similaire (pas exactement le même ratio, ce qui explique la différence en hauteur).

 

Côté finesse, nous avons un tout petit 7.1mm pour le RAZR (sauf au niveau de sa bosse), contre 8.5mm pour le SGS2 et 9.3mm pour l’iPhone 4S. Mais au final, il s’agit de trois terminaux très fins, à un niveau de finesse je ne vois plus vraiment l’intérêt, j’ai même tendance à penser qu’un appareil trop fin n’est pas agréable à tenir en main, ce qui est presque le cas (à mon avis) avec le RAZR.

 

Le RAZR, un terminal résistant ?

Le RAZR est un appareil présenté comme résistant : écran Gorilla Glass inrayable, coque arrière en Kevlar et résistance à l’eau via un revêtement hydrophobe sur l’extérieur de l’appareil mais également à l’intérieur.

Bon, ça c’est le discours de Motorola, mais dans les faits ? Pour être franc, je n’ai pas pu tester la solidité du RAZR, c’est assez peu recommandé pour un testeur de prendre l’appareil et de la balancer contre un mur (quoique, ça aurait été distrayant) mais voici ce que j’en pense.

Gorilla Glass : très bonne chose, effectivement efficace contre les rayures et protège bien l’écran des chocs, c’est une protection pour le verre qui a fait ses preuves. Ce n’est pas non plus une nouveauté, une grande partie des terminaux haut de gamme sur le marché en sont équipé, du moins sous Android.

Kevlar : pour moi cette coque en Kevlar est surtout esthétique, j’ai du mal à comprendre comment une matière déposée sur un élément solide permet de rendre l’appareil plus résistant. Mais au final le Kevlar offre une sensation agréable en main (un peu doux, « mou ») et c’est joli.

WaterBlock : j’ai parlé récemment de HzO, une solution proposée par ZAGG qui permet de rendre entièrement imperméable un terminal. Et bien ici ce n’est pas du tout ça. Le RAZR n’est même pas certifié IP67, c’est dire. Ce revêtement mis en avant par Motorola protège uniquement le smartphone contre les éclaboussures. Pour avoir pas mal potassé le sujet des revêtements hydrophobes, il doit s’agir ici d’une solution bas de gamme assez peu efficace pour ne pas garantir une certification IP. Assez étrange cette histoire ma foi.

Je critique pas mal, mais c’est mon métier. Au final le RAZR est un mobile solide, protégé contre l’eau et la poussière. Ne le jetez juste pas volontairement dans une piscine, s’il vous plait.

 

Super AMOLED Advanced ?

Le RAZR possède un écran 4.3″ Super AMOLED Advanced. Advanced ? Nous connaissions le Super AMOLED, le Super AMOLED + et le Super AMOLED HD (résolution HD), qu’est ce que l’Advanced ?

Nous avons assez peu d’informations à propos du Advanced et surtout de l’implication de Motorola sur cette technologie par rapport à Samsung, le constructeur du Super AMOLED. Quoi qu’il en soit, nous savons que le Super AMOLED Advanced utilise la matrice PenTile afin d’afficher les sous-pixels (derrière un pixel il y a des sous-pixels), cette matrice possède moins de sous-pixels que la matrice classique RGB, utilisée par exemple sur le Super AMOLED+ sur le Galaxy S 2.

Cette matrice permet toutefois, aujourd’hui, d’aller plus loin en résolution, d’où ce 540×960. Au final, la densité de pixels est supérieure sur l’écran du RAZR (par rapport au SGS2) mais le nombre de sous-pixels est moins important. L’implication n’est pas énorme, mais il reste possible de voir à l’œil nu quelques différences de netteté entre le SGS2 et le RAZR. Par exemple, on voit un peu plus les pixels sur les lignes diagonales. Mais franchement, au final, la différence n’est pas flagrante et ne dois pas être un critère de décision pour l’achat ou non de l’appareil (d’après moi).

Voici un visuel réalisé par nos soins, avec deux photos de la même lettre en très gros plan sur votre terminal.

 

L’écran du RAZR, à droite, est très lumineux (les deux appareils ici sont au max de la luminosité).

 

Lapdock ?

Si vous avez lu notre test de l’Atrix, les termes Lapdock, Webtop, doivent vous dire quelque chose. Il s’agit de l’environnement d’accessoires Motorola pour smartphones haut de gamme qui permettent d’utiliser la puissance des appareils mobiles afin de, potentiellement, ne pas avoir à acheter de netbook ou de système multimédia pour votre télévision. L’exemple le plus flagrant est le Lapdock, qui permet, après avoir connecté l’appareil à celui-ci, de bénéficier d’une interface axée web sur un petit ordinateur portable.

Pour plus d’infos, je vous conseille de lire le test de l’Atrix. Motorola a, depuis, sorti une nouvelle version du Lapdock, moins pratique à mon avis (mais plus universelle).

Cette fonctionnalité est intéressante et représente un petit plus en faveur de ce terminal mais j’estime que l’expérience globale est plutôt mauvaise sur l’environnement Webtop, n’imaginez pas pouvoir remplacer votre ordinateur portable (un netbook pourquoi pas, et encore) avec cette solution.

 

Fonctionnalités

En ce qui concerne les fonctionnalités dans le détail, je vous conseille de regarder la vidéo de test afin d’avoir un aperçu complet du terminal. Ici je vais aborder quelques points importants, mais l’intégralité du test se trouve dans la vidéo.

 

Nouvelle surcouche Motobl…Motorola

Avec le RAZR, Motorola introduit une nouvelle surcouche. On pourrait dire qu’il s’agit d’une nouvelle version de Motoblur mais Motorola ne souhaite plus l’appeler comme cela, c’est simplement la surcouche Android de Motorola (je pense qu’avec le temps, Motoblur ne s’est pas spécialement créé une superbe réputation, d’où ce remaniement).

Pour avoir déjà manipulé la dernière version de Motoblur, sur le Defy+ (dont le test arrive bientôt également), la surcouche sur le RAZR reprend des éléments de cette dernière tout en tentant de s’en différencier. Vous avez une interface trèsmasculine, c’est d’ailleurs l’esprit général de ce mobile, un nom agressif (RAZR), une interface assez sombre généralement (ne prenez pas en compte l’écran d’ailleurs, personnalisable) et une communication très axée puissance,performances, avec du rouge et du noir. D’ailleurs aux USA il est distribué sous le nom de Droid RAZR chez Verizon et les publicités Droid sont toujours très portée vers les hommes. Enfin bon, cela n’empêche en aucun cas une femme d’aimer cet appareil, c’est simplement l’esprit donné par Motorola au terminal.

Mais globalement je la trouve plus réussie que les précédentes versions, plus logique à l’utilisation, cohérente. Malgré tout, on retrouve quelques fonctionnalités à l’interface assez peu ergonomique et séduisante, comme le lecteur musical ou, plus surprenant, la galerie multimédia.

 

 

 

Comme dans la nouvelle version de Motoblur, on trouve des éléments plus carrés et des menus avec des bulles qui permettent d’afficher plus d’options, comme ici dans le menu principal.

 

Smart Actions

Petit passage par Smart Actions, une application exclusive à Motorola intégrée dans le RAZR. Smart Actions permet de déterminer des conditions qui provoquent des actions, dans le but d’automatiser toute une série de manipulation. Par exemple, « envoyer un SMS à ma femme quand je rentre à la maison » ou « passer en mode vibreur après 20h », etc.

Motorola présente cette app comme étant exclusive à l’appareil, ce qui est vrai puisque vous ne pouvez pas télécharger Smart Actions sur d’autres terminaux. Toutefois, la fonctionnalité en tant que telle qui permet d’automatiser des actions n’est pas quelque chose de nouveau, des apps comme Tasker existent depuis près d’un an et permettent de faire la même chose, en plus complet parfois.

Quoi qu’il en soit, Smart Actions reste une option intéressante qui ne vous coûte rien, à essayer et à utiliser ou oublier, en fonction de l’utilité que vous lui trouvez.

 

Qualité photo et vidéo

Cliquez sur une vignette pour ouvrir la photo en grande taille. Survolez une vignette pour afficher plus d’infos (si disponible).

Pour la vidéo, j’avais complètement oublié que le focus se faisait au doigt et non pas automatiquement (ce qui aurait été mieux, je pense).

 

 

 

Conclusion

Le RAZR est sans hésitation le produit phare de Motorola en cette fin d’année 2011, il s’agit du smartphone Motorola le plus équipé, sans oublier son design vraiment travaillé. Mais est-ce en soi un bon smartphone ?

Côté design le constructeur a mis le paquet, un terminal très fin, qui respire la qualité, avec une coque en une pièce, du Gorilla Glass et une coque arrière en Kevlar. En main il semble vraiment costaud et c’est un excellent point, mais j’estime également que le RAZR est trop large pour la taille de son écran, j’aurais vraiment apprécié quelques millimètres de moins de chaque côté afin de rendre la prise en main plus confortable. D’autre part, sa finesse ne contribue pas, d’après moi, à une bonne saisie.

L’appareil photo 8 mégapixels est bon, avec peut être quelques faiblesses (classiques) en basse luminosité, et encore (regardez les deux premières photos, je ne trouve pas cela mal du tout, les conditions étaient vraiment difficiles). La qualité vidéo est également très bonne, dommage toutefois que l’autofocus se fasse manuellement et pas de façon automatique.

Dans l’interface, tout est fluide, la nouvelle surcouche est efficace et est bien meilleure que ce qu’on connaissait sous Android chez Motorola. Le support de l’ensemble d’accessoires Lapdock/dock multimédia est un plus à prendre en compte, même chose pour l’option Smart Actions intégrée et MotoCast, qui permet d’accéder aux fichiers présents sur son PC à distance.

Petit point noir toutefois, l’expérience web est bonne mais manque un peu de fluidité au niveau des défilements. D’autre part j’ai rencontré quelques bugs lors de mes tests (plantage du navigateur web, widgets « invisibles », freeze lors d’une capture vidéo), pourtant il ne s’agit pas ici d’un prototype.

POINTS POSITIFS POINTS NEGATIFS
  • Bon écran Super AMOLED Advanced (malgré la matrice PenTile)
  • Appareil solide, très bonne finition
  • Webtop, Smart Actions, MotoCast
  • Sortie micro HDMI
  • Expérience web qui manque parfois de fluidité
  • Quelques bugs constatés lors du test
 
Note : ★★★★☆


29/06/2012
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