geekulture

Olympus SP-610 UZ

 

 
 
   
   
   
   
   
   
 
 
 
Capteur CCD 14 Mpx, 1/2,3", 49 Mpx/cm
Objectif 22x 28 -616 mm f/3.3 -5.7
Stabilisation Mécanique
Viseur NA
Ecran 7.6 cm, TN, 230000 points, 4/3,non tactile
 
Comme la plupart des trappes d'appareils photo, celle du SP-610 UZ dispose d'un petit verrouillage limitant le risque d'ouverture accidentelle. Cependant, petite spécificité : celui-ci ne se verrouille pas automatiquement lors de la fermeture de la trappe.

En pratique, lorsque vous fermez la trappe, il faut donc ajouter un geste pour verrouiller la sécurité, faute de quoi un élément accrochant la semelle ou une simple série de petits chocs peuvent éparpiller les piles aux quatre vents. Pas pratique...

Un an après avoir supprimé les modes manuels et le viseur de ses bridges, Olympus poursuit dans cette voie : le nouveau SP-610 UZ a la forme d'un bridge, mais s'adresse exclusivement au grand public adepte des modes automatiques. Avec un zoom 22x et une prise en mains différente, il se présente en alternative aux compacts à gros zoom — dont le récent SZ-30 de la même marque...

Prise en mains

Peut-on faire un bridge à 200 € avec une qualité de construction et des matériaux haut de gamme ? Sans doute pas. Le SP-610 UZ est donc sans surprise un appareil très plastique, étonnamment léger malgré son alimentation par piles. Les assemblages sont parfois étranges, comme les baguettes chromées qui dépassent sur le flanc ou l'absence de verrouillageautomatique de la trappe. La roue codeuse fait également jouet et son toucher ne rassure pas sur la fiabilité...


Le dos du SP-610 est à l'image de l'appareil : dépouillé. On n'y trouve en effet pas un bouton de plus que sur les compacts d'entrée de gamme de la marque, si l'on excepte la roue codeuse qui recouvre le pad et permet de naviguer rapidement dans les menus. Malgré son apparence, le SP-610 UZ n'a pas grand-chose d'un "bridge" classique et ne s'adresse absolument pas aux experts. Les réglages disponibles sont d'ailleurs limités : seule l'exposition automatique est par exemple disponible, en mode P, Auto ou modes scènes pré-réglés.

L'écran est un TN de 230 000 points, ce qui suffit à le disqualifier à nos yeux : il faut être en face pour le voir — impossible de cadrer par-dessus une foule par exemple. Il est en plus d'une qualité médiocre : gris trop clairs, dominante bleutée dans les tons sombres et delta E (écart des couleurs) à 12, synonyme de colorimétrie délirante... Fermez le ban.

À noter également : malgré la cible très grand public de l'appareil, celui-ci est incapable de lever lui-même le flash. Et comme il n'affiche même pas de message "sortez le flash" en mode Auto, il faut l'extirper à la main avant chaque utilisation, au cas où il déciderait de s'enservir...

Réactivité

Deux bonnes nouvelles : le démarrage en moins de 2,5 secondes, ce n'est pas très rapide mais c'est plutôt bien pour un bridge (le déploiement des gros zooms a tendance à être un peu long) ; l'autofocus en bonne lumière, calé sur une demi-seconde quelle que soit la focale.

Le reste est banal (près de deux secondes d'immobilisation entre deux photos, rafale à 1 i/s sur seulement quatre images) et l'autofocus s'effondre en basse lumière. Globalement, à l'usage, le SP-610 ne paraît pas toujours très vif et l'on retrouve certaines lenteurs lors de la navigation dans le menu rapide — l'affichage des prévisualisations sur la compensation d'exposition et la balance des blancs, par exemple, freine sensiblement l'accès au réglage de sensibilité.

Qualité d'image

L'électronique du SP-610 UZ est bien connue : c'est la même que sur le TG-310. Comme sur celui-ci, les 400 ISO sont utilisables sans trop d'arrière-pensées pour des tirages 20x27 cm, mais à 800 ISO le lissage et le bruit sont gênants. À noter que le SP-610 a constamment exposé un peu plus sombre que son petit frère, donnant des images un peu plus contrastées par défaut.



L'optique est plus originale. Au grand-angle, c'est étonnamment bon pour un zoom de cette amplitude : la classique perte de piqué dans les angles est assez limitée, la distorsion est quasi invisible à moins de photographier des motifs géométriques bien tranchés, et l'on ne trouve pas une trace d'aberrations chromatiques.

Vers 200 mm, le tableau est bien moins convaincant, seule la zone centrale étant nette : le manque d'homogénéité est flagrant sur un tirage 20x27 cm. Pourtant, cela s'améliore de nouveau en continuant de zoomer, et à 616 mm l'image est plutôt bonne sur l'ensemble de sa surface — en revanche, les zones claires se mettent à baver, sans doute signe de reflets parasites dans l'optique.




Globalement, le SP-610 UZ n'est donc une référence ni sur le plan optique, ni sur le plan électronique, mais il délivre une copie correcte.

Vidéo

Dans ce domaine, Olympus se contente du minimum syndical : c'est de la HD 720p à 30 images par seconde, mais le son est mono (et d'une fidélité approximative), l'image souffre d'un contraste excessif qui noie totalement les tons sombres et il n'est pas possible de zoomer pendant l'enregistrement.
 
 

-

Zoom 22x de qualité correcte

-

Simplicité d'emploi et touche d'assistance

-

Compacité et légèreté

-

Alimentation par piles AA, trouvables facilement partout

 

-

Limitations du mode automatique (flash manuel)

-

Pas de viseur ni de mode manuel

-

Gestion du bruit à peine passable à 800 ISO

-

Vidéo sans zoom, son mono et qualité moyenne

-

Écran peu défini aux angles de vision ridicules

3
Le SP-610 UZ a l'avantage de combiner un prix contenu et un zoom appréciable, et ses photos ne sont pas mauvaises. Cela suffit-il ? À vous de voir, mais pour quelques dizaines d'euros de plus on peut trouver bien mieux.


21/07/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 20 autres membres