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Orange Intel Inside

Le smartphone Orange Intel Inside est sorti il y a un petit mois maintenant. Conçu par Intel, il n’a été révélé qu’au MWC en février dernier, et beaucoup espéraient que ce smartphone soit une vraie réussite. Appelé officieusement Intel San Diego, le smartphone fait partie du milieu de gamme. Orange a-t-il réussi son pari ? Le Orange Intel est-il un téléphone à avoir ? Vaut-il mieux se replier sur des valeurs plus sûres telles que Samsung ou HTC ? Réponses dans ce test.

 

Spécifications

 

Le smartphone Orange Intel Inside est équipé d’un écran de 4 pouces d’une résolution de 600 x 1024, d’un APN de 8 mégapixels capable de réaliser des vidéos HD 1080p mais aussi de prendre des captures en rafale à une cadence de 10 images par seconde. Le processeur, fourni par Intel est un Atom Z2460 cadencé à 1.60 Ghz avec 1Go de RAM. Dans un premier temps il est proposé sous Android 2.3 Gingerbread mais une mise à jour vers Ice Cream Sandwich devrait suivre (enfin normalement…). Ce téléphone est également équipé d’un port micro HDMI et vous pourrez l’utiliser comme portefeuille, car celui-ci dispose également de la technologie NFC. Son autonomie est assez conséquente lorsque l’on considère l’utilisation du processeur Intel puisque, selon le constructeur, il peut tenir 14 jours en veille et 8h en appel 3G (batterie 1460 mAh). Ses dimensions sont de 123 x 63 x 9.99mm pour 117g. Disponible depuis début juin à partir de 1€ pour toute souscription à un forfait Origami Star de 49,90 € avec engagement de 24 mois.

Présentation

 

Très classique, le smartphone Orange Intel ne surprend pas par son design. Celui-ci a des faux airs d’iPhone, avec sa coque noire et ses contours métalliques qui englobent les différents boutons et prises. Sur la face avant du mobile, on retrouve l’écran de 4″, une caméra visio et les quatre boutons sensitifs qui vont vous permettre de naviguer à travers les menus. Pas de boutons physiques donc sur le devant et en plus, la bande les accueillant est exagérément grande, il est dommage de voir autant d’espace gâché sur la face avant de l’appareil. Pour en revenir aux boutons, il y’a le traditionnellement bouton retour, le bouton home, qui vous permettra de retourner au menu (seulement lorsque le téléphone est allumé), le bouton menu, et le bouton internet, qui comme son nom l’indique, lance directement le navigateur.

Sur la tranche à droit de l’écran, nous pouvons retrouver le long bouton qui sert à régler le volume du mobile, un bouton pour l’appareil photo, chose très rare sur un smartphone Android, et l’accès à la carte micro SIM. Sur la tranche opposée se situe uniquement une prise mini HDMI. Sur la tranche inférieure du téléphone nous trouvons les haut-parleurs et la prise micro USB du chargeur. Enfin, sur la tranche supérieure du téléphone nous trouvons une prise jack 3,5mm et le bouton ON/OFF du téléphone. Ce dernier est l’une des erreurs de conception majeure du téléphone. Tout d’abord, il le seul moyen d’activer l’écran. Ceci n’est pas un problème, sauf quand ce bouton en question est extrêmement mal situé. Vous serez toujours obligé de faire glisser votre doigt sur la tranche supérieure de l’appareil, pour activer l’écran et le déverrouiller. Et ce n’est pas tout, en plus d’être mal situé, il est également peu confortable à utiliser. Ne dépassant presque pas de la coque, vous serez obligé d’appuyer fort (très fort) pour déverrouiller le smartphone. Une petite erreur de conception qui rend l’activation pénible, et cela est bien dommage.

La surface arrière du téléphone est elle en plastique de type « soft touch », ce qui rend sa manipulation plutôt agréable. Cette face arrière contient les deux logos Orange et Intel, et bien entendu l’appareil photo 8 Megapixels avec le flash qui ressort un petit peu du téléphone. Notez que cette face arrière ne peut être enlevée, car comme l’iPhone par exemple, la batterie de ce terminal est soudée !

En conclusion, le Orange Intel Inside a un look plutôt classique, avec des faux airs d’iPhone, mais contient malheureusement de petites erreurs de conceptions qui noircissent un peu le tableau.

Hardware et logiciel

 

Passons maintenant du côté purement technique, afin d’avoir une petite idée de la chose. Tout d’abord, pour ce qui de l’écran, c’est un 4″ TFT avec une résolution de 1024 x 660. Il est dommage d’avoir un écran de si basse qualité, et de plus au soleil, les différents points de contact sont facilement visibles sur la surface. Pour ce qui est des dimensions de l’appareil, nous avons un smartphone plutôt léger avec un poids de 117 grammes, et une taille de 123 x 63 x 9.99 mm.

À l’intérieur de la bête, Intel a doté son téléphone d’un processeur Intel Atom Z2460 cadencé à 1.6Ghz monocore avec hyper threading et un dual core virtuel ainsi qu’une puce graphique PowerVR SGX 540 compatible Open GL. La coque renferme également une batterie Li-Ion de 1460 mAh et 16 Go de mémoire interne. La batterie ne peut-être démontée, et il est également impossible de rajouter de la mémoire via une carte SD (même si curieusement, il existe un port SD inutile à l’intérieur de la machine). À noter que l’Orange Intel dispose également du NFC, et dispose de l’application Cityzi, pour payer directement avec votre smartphone. Pour ce qui concerne l’appareil photo, l’Orange Intel Inside est équipé d’un capteur 8 mégapixels avec flash LED qui peut enregistrer de la vidéo en 720p.

Côté software, le Orange Intel est équipé d’Android 2.3.7 Gingerbread, avec la surcouche Orange qui inclut toutes les applications de l’opérateur (Deezer, Cinéday, Orange et Moi, Orange Maps) ainsi que le clavier Swype par défaut. Cette surcouche est tout sauf réussie. Certaines fonctionnalités ont été amputées et la personnalisation est très limitée, et cela est bien dommage. Sans compter que le design est assez particulier, et à moins d’être un grand fan de la charte graphique de l’opérateur, vous aurez un peu de mal avec cette surcouche. De plus, Gingerbread commence à accuser son âge, et il est toujours curieux de voir un smartphone sortir sous Android 2.3 alors que Jelly Bean vient d’être annoncé et qu’Ice Cream Sandwich est installé sur le parc depuis plusieurs mois déjà. Voilà un autre gros point faible de l’Orange Intel, qui apparemment, ne vise pas les férus de technologie et les fans d’Android. Mais la surcouche Orange dispose tout de même de côtés bien sympathiques, comme le Widget qui donne un aperçu de l’état du téléphone avec la batterie, le réseau, l’espace disponible, mais également une fenêtre avec les messages et les mails reçus. Et vous pouvez bien sûr télécharger un nouveau launcher sur Google Play si celui-ci ne vous convient pas ! On regrette également le DAS qui est de 1,4 W/kg contre 0,342 pour un Galaxy S III ou 0,988 pour un iPhone 4S !

Ecran et son

 

L’écran fait une taille de 4″, ce qui est dans la moyenne des téléphones actuels. Ni trop grand, ni trop petit, sa taille n’est pas dérangeante. Il est également conçu avec la technologie TFT et offre une résolution de 1024 x 660 pixels, et c’est là où le bât blesse. Les couleurs sont assez ternes, en comparaison avec d’autres smartphones testé comme le One V, l’écran de l’Orange Intel parait vraiment en deçà. Concernant l’angle de vision, il est assez correct, même à 70°, vous verrez tout ce qu’il y’a sur votre smartphone, un bon point.

Côté son, l’Orange Intel s’en sort plutôt bien, sans pourtant atteindre la perfection. Les haut-parleurs sont corrects, même s’ils saturent un peu lorsque vous mettez de la musique sans écouteurs. Avec ces derniers, vous aurez un son correct, avec des basses, qui certes ne ressortent pas, mais qui ne sont pas non plus absentes. Le son manque un peu de punch lors de l’écoute du dernier album de Gojira par exemple, mais pour des musiques moins agressives, cela n’est pas réellement gênant. Par exemple, l’écoute est très agréable sur des morceaux de Porcupine Tree ou Jimi Hendrix. Ce constat a été fait avec les écouteurs fournis avec le téléphone. Ces derniers sont très classiques, intra-auriculaires, ils reprennent la charte graphique établie par Apple avec ses désormais célèbres écouteurs pour iPod et iPhone. Bref, l’Orange Intel ne se démarque pas non plus sur ce point, ni en mal, ni en bien.

Internet

 

Dans la publicité télévisée (et internet) Orange vante les mérites de son téléphone en axant sa communication sur la rapidité de l’internet. Première surprise lors de l’activation, impossible d’installer Chrome mobile. Il est vrai que cela est devenu le premier réflexe pour tout utilisateur d’Android lors de l’acquisition d’un téléphone. Android 2.3.7 oblige, Chrome mobile n’est pas compatible, et vous devrez passez par le navigateur de base personnalisé par Orange pour accéder au web. Deuxième surprise : ce dernier est plutôt bien pensé et assez rapide. À condition de ne pas charger des pages trop lourdes, le navigateur est d’une rapidité étonnante. Il lit même sans aucun souci les vidéos en Flash, la lecture de vidéos profite en effet de l’accélération matérielle de la puce, un très bon point (Youtube, Dailymotion, Vimeo…) ! Pour le gérer, vous devrez quitter l’écran tactile et passer par le menu déroulant issu du bouton sensitif au bas de l’écran.

Simple, efficace, l’Orange Intel aurait mérité les honneurs si sa connexion WiFi n’avait pas été si bancale. En effet, nous ne savons pas si ce problème a été recensé sur tous les modèles, mais nous avons eu trop souvent des décrochages du réseau WiFi, et nous avons dû régulièrement désactiver puis réactiver la connexion du téléphone pour pouvoir l’utiliser. Malgré ce problème un petit peu énervant, le navigateur made in Orange s’en sort avec les honneurs, et excelle dans la navigation sans toutefois arriver au niveau de Chrome mobile ou Firefox mobile.

Utilisation

 

Pour une utilisation quotidienne, l’Orange Intel cumule les bonnes idées, mais également de gros problèmes. Comme dit plus haut, le déverrouillage du téléphone est assez pénible, le bouton étant très mal placé et peu pratique. Arrivé sur l’écran d’accueil, c’est la surcouche Orange qui vous sera servie. Une surcouche « un peu cheap », avec, bien sûr, la couleur orange en leitmotiv. Elle sera une affaire de goût, mais il est un peu dommage que quelques fonctionnalités d’Android aient été amputés, comme la personnalisation complète de votre desktop par exemple. Mais cela ne l’empêche pas de rajouter quelques fonctionnalités bien pensées, comme l’ouverture d’application grâce à des dessins sur l’écran. Pour faire simple, il vous suffira par exemple de dessiner un rond sur l’écran d’accueil pour ouvrir internet, de dessiner un triangle pour ouvrir votre liste de SMS. Entièrement personnalisable, cette fonctionnalité est bien pensée, et vous permettra d’économiser de la place sur l’écran d’accueil. Une icône sur laquelle tapoter devenant inutile, vous n’aurez alors qu’à enlever le raccourci de la Home. Enfin, malgré de bonnes idées, nous avons constaté quelques ralentissements dans la navigation à travers menus. Rien de bien méchant, mais cela reste tout de même énervant sur un téléphone en 2012. Le plus problématique reste le crash d’applications. Lors de notre test, nous avons eu une vingtaine de crashs pendant l’utilisation d’application, un problème assez majeur, car lors de l’utilisation, vous vous demanderez souvent si oui ou non vous arrivez à faire ce que vous voulez avant un éventuel crash.

C’est lors d’une utilisation quotidienne que l’on se rend compte de l’erreur d’implanter 4 boutons sensitifs au bas de l’écran. Comme dit plus haut, les boutons vous permettront, de gauche à droite, de retourner sur la page précédente, d’ouvrir le menu déroulant dans les applications (sur internet notamment), de retourner sur l’écran d’accueil, et lancer internet. L’absence de bouton physique central est très déroutante pour ceux qui n’en ont pas l’habitude, et vous vous tromperez souvent, ouvrant internet alors que vous souhaitiez retourner sur l’écran d’accueil. De plus, la taille assez petite des boutons ne facilite pas vraiment la tâche ! En bref, ils ne sont pas intuitifs, mais vous vous y habituerez à la longue.

À l’inverse, on trouve étrange que deux applications Android (disponibles aussi sous iOS) signées Intel ne soient pas pré-installées : Pair & Share ainsi que Teleport Extender. La première vous permet en effet de partager simplement des photos avec votre PC (ou TV compatible). La seconde, plus intéressante, vous permet d’accéder aux contacts et à l’historique d’appel de votre smartphone depuis un PC, mais aussi de recevoir et d’envoyer de SMS, avec un système de notification qui vous permettra de répondre directement à un message.

Enfin, un petit mot sur le clavier virtuel qui malgré la taille du smartphone semble plus étroit que d’habitude. Pourtant assez réactive, la version Swype à la sauce Orange est loin d’être ergonomique ! Il vous faudra donc préférer le clavier classique d’Android sur lequel il manque cruellement les dernières améliorations ajoutées par Google. Dommage.

Jeux

 

Si vous aimez, jouez sur votre smartphone, passez votre chemin, l’Orange Intel n’est pas fait pour vous. C’est bien simple : une majorité de gros jeux d’Android ne tournent pas sur son monocore 1,6Ghz ou ne sont pas compatibles. Si vous souhaitez par exemple télécharger les jeux les plus gourmands, comme GTA 3 ou Shadowgun, vous serez déçu. Ceux-ci n’apparaissent même pas dans le Google Play. Mais bien sûr vous aurez droit à des jeux plus classiques comme Cup The Rope ou Angry Birds par exemple. Et là, les boutons sensitifs sont assez pénibles lorsque vous jouez avec le téléphone à l’horizontale. Comme sur beaucoup de modèles équipés de ce genre de boutons, votre paume aura tendance à les effleurer, et donc à vous faire quitter le jeu. Si vous voulez jouer, choisissez simplement un autre téléphone !

Appareil photo

 

L’appareil photo, quant à lui, est assez décevant. Avec ses 8 Megapixel, l’APN de l’Orange Intel est dans la norme mais prend des photos assez médiocres (en .3gp et non en .mp4). Malgré cela, les couleurs naturelles ressortent assez bien, et l’appareil les retransmet fidèlement à l’écran. Vous aurez bien entendu la capacité de filmer et également d’utiliser la caméra frontale. Le menu de l’APN est lui assez fourni, avec différentes options bienvenues, comme l’ajout d’effet ou le filtrage des photos directement lors de la prise. De plus, le petit bouton placé sur la tranche du téléphone vous permettra de lancer directement l’APN depuis l’écran d’accueil (cela ne marche pas lorsque le téléphone est verrouillé) et vous servira aussi de déclencheur. Du côté de l’APN, l’Orange Intel n’est donc pas très performant, et ce malgré son capteur 8 Mp.

Exemples de photos :



Multimedia

 

Côté multimédia, l’Orange Intel s’en sort assez bien à notre grande surprise. Presque tous les formats de vidéo et presque toutes les résolutions sont compatibles. Les vidéos en 1080p en .mov ou .avi tournent sur l’écran 600p du smartphone (pas celle en .mkv, il faudra se contenter du 720p), et ce avec une application comme MXPlayer, car de base Android ne prend pas en charge les formats « exotiques ». Un bon point pour l’Orange Intel, mais dommage qu’une application dédiée à la vidéo, comme sur le Galaxy S3 par exemple, ne soit pas préinstallée.

Notez que vous pourrez même brancher votre téléphone à un écran avec la prise HDMI pour regarder les vidéos via la fonction HDMI mirroring. Mais aussi, petite nouveauté sur un smartphone Android, le Widi ! Processur x86 Intel oblige, ce smartphone embarque donc la technologie Wireless Display du fondeur américain qui vous permettra d’afficher une copie de l’écran de votre smartphone, sans fil, sur une TV, un écran ou un boitier compatible.

Benchmarks et autonomie

 

Au niveau dues Benchmarks, les résultats sont assez étonnants pour l’Orange Intel, jugez plutôt :

AnTuTu

Quadrant Standard

Linpack

Sunspider

Comme vous pouvez le constater, avec son Monocore, l’Orange Intel devance de peu les premiers dual Core du marché, et vient chatouiller les performances du Galaxy Note. Un résultat étonnant qui se ressent à l’utilisation. Sur Sunspider il se paye même le luxe de faire mieux que le Galaxy S3 (1500,9ms), c’est pour cela que nous avons trouvé la navigation sur ce terminal particulièrement fluide.

Côté autonomie, l’Orange Intel est dans la moyenne des téléphones Android. Équipé par contre d’une batterie Li-Ion de 1460 mAh, inférieure à la moyenne, on peut dire que le Orange Intel est assez bien optimisé. Avec une utilisation intensive, comptez une bonne journée suivant votre utilisation bien évidemment, car si vous êtres plus « traditionnel », vous pouvez monter jusqu’à deux ou trois jours. Le monocore n’est donc pas trop gourmand, ce qui est plutôt une bonne chose.

Conclusion

 

Premier smartphone Android avec un processeur x86 d’Intel, ce Orange Intel Inside n’est pas mauvais et peut même être surprenant. Proposé à 1 euro avec un forfait il offre un rapport qualité / prix intéressant et promet à ses utilisateurs une expérience assez agréable sans être transcendante. Mais même si cette plate-forme Intel s’avère prometteuse, ce premier modèle n’en est pas moins décevant sur certains points comme Android Gingerbread (mise à jour vers ICS prévue mais quand ?) alors que nous sommes à Jelly Bean, une surcouche Orange loin de donner satisfaction, une batterie non amovible ou encore une finition en deçà des leaders du marché sur le même segment de prix.

 



23/07/2012
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