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Playstation 3

Plus de quatre mois après son lancement au Japon et aux Etats-Unis, la petite dernière de Sony arrive enfin en Europe. Une console pleine d'ambitions, qui compte bien prendre ses quartiers au beau milieu du salon.

 
 
 
 
L'attente fut longue mais cette fois, ça y est ! Sept ans après son lancement, la PlayStation 2 a enfin une héritière : la PS3. Pour Sony, son constructeur, l'enjeu est énorme. Car la nouvelle venue doit faire au moins aussi bien que son aînée, console de salon la plus vendue de l'histoire du jeu vidéo, avec plus de 110 millions d'exemplaires écoulés à travers le monde.
Pour y parvenir, la firme japonaise a imaginé une machine exploitant les toutes dernières technologies. Ainsi, la PS3 utilise le fameux processeur Cell, conçu par IBM, Sony et Toshiba, qui offre une puissance de calcul brute bien plus importante que les processeurs classiques. Pour la partie graphique, le constructeur s'est associé avec Nvidia pour donner naissance au processeur RSX, aussi performant qu'une puce GeForce 7800. De quoi assurer des animations de qualité et en haute définition.
Car c'est la grande nouveauté de cette console : la compatibilité HD. La PS3 possède une prise HDMI, sorte de prise Péritel numérique, qui lui permet de se brancher sur un écran plat HD, et surtout un lecteur Blu-ray, l'un des deux formats HD qui prétendent remplacer le DVD. Sony, qui est à l'origine de ce format, compte donc sur la console pour l'imposer face à son rival, le HD-DVD. Avec un autre argument de poids : tandis que le moindre lecteur Blu-ray coûte 1000 euros, la firme propose sa console à 599 euros. En prime, pour séduire les amoureux du 7e art, le dernier James Bond au format Blu-ray sera offert aux 500 000 premiers possesseurs de PS3 en Europe à s'enregistrer sur le PlayStation Network. Une bonne affaire pour les cinéphiles accros à la haute définition, mais un prix qui fait toujours grincer des dents chez les gamers...

Une connectique complète

Côté look, la PS3 impressionne par ses dimensions (325 x 98 x 274 mm) comme par son aspect laqué, du plus bel effet, bien qu'il ait une furieuse tendance à attirer la poussière et à mettre en valeur les traces de doigt ! Sur la façade, deux boutons, l'un pour allumer et éteindre l'appareil, l'autre pour éjecter le disque. Pas de port manette ici, et pour cause : les contrôleurs sans fil communiquent par liaison Bluetooth avec la console, qui en accepte jusqu'à sept simultanément.
Sony a très peu retouché sa manette, qui ressemble énormément à la version de la PS2. Sa principale intervention a fait disparaître le moteur de vibration, ce qui est bien dommage, et a laissé la place à un système de détection de mouvement. Baptisé SixAxis, il ressemble à une version simplifiée de la Wii puisqu'il reconnaît les mouvements dans seulement six directions : haut, bas, gauche, droite, avant et arrière. Reste à voir l'usage qu'en feront les développeurs, mais le SixAxis s'apparente quand même plus à un gadget qu'à un véritable outil. Enfin, au centre de la manette, un bouton orné du logo PlayStation permet d'accéder à l'interface de la console, de l'allumer et de l'éteindre.
En façade, on trouve quatre ports USB. Première utilité : recharger les manettes. Le tout en continuant de jouer, grâce au câble USB, malheureusement un peu court (1,5 mètre), et avec une autonomie annoncée de trente heures. On peut également y brancher clavier, souris et clé USB. L'appareil est aussi pourvu d'un lecteur de cartes mémoire, caché par un capot, qui permet de transférer des photos sur son disque dur interne de 60 Go. Tout comme la PS3 peut communiquer avec sa cons?"ur mobile, la PlayStation portable, afin de s'échanger des fichiers multimédias. A l'avenir, la PSP devrait même lui servir de périphérique pour certains jeux. Un exemple ? Dans le jeu de course F1 Championship Edition, elle était utilisée comme un rétroviseur.
 
 
 

La plate-forme des loisirs numériques

Une fois allumée, la PlayStation nouvelle version affiche un menu proche de celui de la PSP. La navigation se fait horizontalement à travers huit menus : utilisateur, configuration, photo, musique, vidéo, jeu, réseau et amis. Face à la Xbox 360 ou à la Nintendo Wii, l'interface de la PS3 est bien la plus élégante. Le design est très soigné, le mode photo permet facilement de profiter d'un diaporama et le menu réseau autorise le surf sur Internet grâce à la connexion Wi-Fi ou à un branchement Ethernet. C'est dans ce même menu que l'on effectue les réglages pour accéder au PlayStation Network, qui permet de jouer en ligne gratuitement, contrairement au Xbox Live de Microsoft, payant lui.
Sans oublier le PlayStation Store, une boutique en ligne qui propose de télécharger des jeux, mais aussi des démos, des vidéos ou des add-on, accessible par ce même service.
Enfin, Sony a annoncé qu'à l'automne 2007 le PlayStation Home, un logiciel ressemblant à Second Life, serait distribué gratuitement. Il permettra de se créer un personnage pour le faire évoluer dans un environnement en 3D, où l'on stockera du contenu multimédia que l'on pourra échanger avec d'autres joueurs, avec lesquels on pourra bien sûr entrer en contact. Photos, vidéos et jeux en ligne : le constructeur a réussi là son pari de faire de la nouvelle PlayStation une véritable plate-forme pour les loisirs numériques.
 

Et les jeux originaux ?

Le c?"ur de la PS3 reste bien entendu le jeu. Une trentaine de titres seront disponibles pour le lancement de la console le 23 mars et, parmi eux, quelques titres phares comme MotorStorm, Resistance : Fall of Man ou Virtua Tennis 3. Les premières impressions ? Bonnes, même si les performances visuelles semblent équivalentes à celles de la Xbox 360, sauf pour les jeux édités par Sony dont la qualité laisse pantois. C'est notamment le cas de F1 Championship Edition qui propose des images dignes d'une retransmission télévisée. De même, la démonstration de Gran Turismo HD, qui n'est pas attendu avant un an en magasin, offre un aperçu de toutes les possibilités de la machine.
On reste toutefois un peu sur sa faim avec le catalogue actuel, vide de jeux originaux et encore très éloigné de ce qui existe du côté de Microsoft. Et c'est ici qu'on attend beaucoup de Sony. D'autant que le constructeur a quasiment abandonné l'idée d'offrir une rétrocompatibilité avec les titres de la PS2. Les PS3 vendues en Europe, tout comme au Japon et aux Etats-Unis depuis le début du mois, ne sont plus munies de la puce chargée d'émuler le fonctionnement de la PS2, et ce pour des raisons d'économie. A l'arrivée, seule une poignée de jeux serait désormais concernée par la rétrocompatibilité, la liste devant s'allonger au fil des mois.
La PS3 est pourtant bien la console surpuissante et multimédia que Sony avait annoncé. Même si elle souffre de plusieurs défauts. Son prix tout d'abord, qui va en faire reculer plus d'un. Le mode on line ensuite, qui semble moins ergonomique que le Xbox Live de Microsoft, rodé depuis plusieurs années déjà. Et puis, on regrette que le catalogue de lancement ne contienne pas de jeux suffisamment forts pour faire de l'acquisition de la PS3 une priorité.


22/02/2012
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