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Samsung EX1

 

 

 
 
   
 
 
Capteur CCD 10 Mpx, 1/1,7", 23 Mpx/cm
Objectif 3x 24 -72 mm f/1.8 -2.4
Stabilisation Optique
Viseur NA
Ecran 7.6 cm, Amoled, NC v69, 4/3,non tactile
 
Le Samsung EX1 bat un record : c'est l'appareil compact à l'objectif le plus lumineux passé dans notre laboratoire. Il "ouvre" à f/1,8 en grand-angle et f/2,4 en téléobjectif ; par rapport au G11par exemple, qui ouvre à f/2,8-4,5, c'est donc 2,5 fois plus de lumière en grand-angle et presque 4 fois plus en télé (certes beaucoup plus "court").

Résultat : il est possible de photographier avec beaucoup moins de lumière sans monter en sensibilité ; ainsi, la Barbie est prise à 1/15è pour 200 ISO, alors qu'à la même vitesse la plupart des appareils sont à 800 ISO. De manière un peu moins marquante, il est également un peu plus possible de limiter la profondeur de champ pour extraire un plan précis — sachant que cela reste, de toute façon, limité sur un compact à petit capteur.

Mise à jour le 8 octobre 2010 : le Samsung EX1 voit sa note révisée à 4 étoiles. Selon les nouveaux critères mis en place, la vidéo VGA, le délai au démarrage et l'autonomie justifie cette rétrogradation.

Puisque les historiques constructeurs nippons ont abandonné le segment du compact expert — où seul reste le Canon G11 —, c'est à un ambitieux Coréen que l'on doit un peu d'agitation dans le domaine. Avec le EX1, Samsung veut frapper un grand coup et démontrer ses compétences en proposant un appareil sur le papier irréprochable : zoom ultra-lumineux, ergonomie complète, construction haut de gamme, griffe flash, écran Amoled orientable...

Prise en mains 

À ce niveau de gamme, les erreurs de construction ne pardonnent pas. Samsung en est conscient, et a travaillé à ne pas laisser l'avantage à la concurrence. Le boîtier est donc excellemment construit, des barillets fermes et rassurants à la trappe de connexions solidement articulée, en passant par la rotule de l'écran orientable.


Celui-ci, d'une diagonale de 7,6 cm, propose une définition élevée (sans toutefois, à l'œil, paraître aussi fin que celui d'un NEX-5par exemple) offrant un vrai confort de visée. Mieux, il s'agit d'une dalle Amoled (spécialité Samsung), assurant des noirs bien noirs et des blancs bien lumineux, une bonne lisibilité en extérieur malgré une surface encore trop brillante et des angles de vision quasiment parfaits.

Sur le plan ergonomique, Samsung propose logiquement bon nombre d'accès directs : flash, sensibilité, mesure et verrouillage d'exposition, entraînement, mise au point ou encore vidéo, sont ainsi sous le pouce, tandis qu'un clic sur la molette avant (sous le majeur) appelle la correction d'exposition. Un menu Fn permet d'accéder rapidement aux autres réglages (balance des blancs, définition...), et l'on s'y déplace verticalement avec la molette et horizontalement avec la roue codeuse : rapide et efficace.

Reste que Samsung n'a pas jugé opportun d'offrir des options poussées de personnalisation, comme peut le faire Ricoh par exemple (un GR-D ou un GX200permettent de choisir les options immédiatement accessibles dans le menu rapide ou d'attribuer les accès directs de son choix aux boutons Fonction). Impossible par exemple de recycler la touche du flash (peu utile en fin de compte pour certains, qui n'utiliseront que les modes forcé quand le flash est sorti et interditquand il est rentré) en accès direct à la balance des blancs. Impossible également de modifier l'attribution des molettes : c'est forcément vitesse à l'avant et ouverture à l'arrière. 

Et puis, il y a ce petit loup ergonomique inexplicable, qui impose de passer par la bague de zoom pour... régler la distance de mise au point et la correction de puissance du flash, alors que même en mode M il serait possible de faire plus simple (par exemple, le clic sur la molette avant pourrait appeler la mise au point en mode MF...).

Enfin, sur un appareil aussi ambitieux, on aurait aimé trouver une indication de profondeur de champ en mode A, une mise au point manuelle, et pourquoi pas un mode "prise de vue instantanée" calant l'appareil sur l'hyperfocale comme le font les Ricoh — encore eux...

Et puis, il y a l'autonomie de l'appareil, assez limitée. La batterie SLB-11A est peut-être fine, mais elle ne tient pas la distance : Samsung revendique 240 vues seulement, contre 390 pour le G11 et 350 pour le GX200... Pis, une seconde batterie ne vous ôtera pas toute contrainte : Samsung ne fournit pas de chargeur. L'appareil est donc immobilisé le temps de recharger... Dommage pour un modèle destiné à une utilisation intensive.

Réactivité 

Allez, debout ! Voilà ce qu'on a envie de crier à l'EX1 lorsqu'il démarre. Avec trois secondes avant la première prise de vue (on gagne un peu de temps en enfonçant totalement le déclencheur avant le démarrage), il ne faut pas être pressé.




Dommage : ensuite, le EX1 tient la cadence, avec une mise au point très réactive (sans doute bien aidée par la grande ouverture) et il gagne près d'une seconde sur le temps d'enregistrement d'une photo par rapport au G11. Sans le point noir du démarrage, il décrochait la cinquième étoile sur ce critère...


Qualité d'image 

Attendu au tournant est une expression qui sied à merveille à l'EX1. Destiné aux experts, c'est sur ce critère plus que tout autre qu'il n'a pas droit à l'erreur.

La gestion du bruit est correcte. Les premiers moutonnements apparaissent à 400 ISO, mais ce n'est qu'à 800 ISO que le bruit est visible en conditions réelles — tirage A4 ou visualisation à l'écran. En revanche, le traitement du bruit en haute sensibilité entraîne une brutale désaturation de l'image qui la rend terne ; il s'agit sans doute de réduire le bruit chromatique (éléments colorés gênants), que Samsung gère moins bien que Canon...


Côté optique, c'est plutôt bon : le centre de l'image est bien piqué à toutes les focales, dès la pleine ouverture. Quelques aberrations sont à peine visibles au plus grand-angle, également affecté d'un fort barillet, mais le téléobjectif est impeccable de ce point de vue. Reste à juger de l'homogénéité, souvent problématique sur les zooms très lumineux ; à pleine ouverture, les bords sont en net retrait (mais restent sans problème pour un tirage 21x28 cm). Cela s'améliore vite au télé : l'ensemble du champ est impeccable passé f/3 ; au grand-angle en revanche, on ne note pas d'amélioration flagrante entre f/1,8 et f/3,9.

Vidéo 

Ça va aller vite : qualité d'image correcte, mais définition VGA, prise de son mono de qualité médiocre, bref, un seul et unique bon point : on peut zoomer.

 

 
 

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Écran Amoled confortable, précis et orientable

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Objectif ultra-grand-angle et luminosité record

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Qualité d'image au centre (et passé f/3)

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Construction haut de gamme et ergonomie poussée

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Vraie sangle matelassée fournie

 

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Accès à la mise au point manuelle complexe

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Manque de personnalisations de l'interface

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Vidéo VGA seulement !

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Lenteur au démarrage

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Pas de rotation automatique des images


4
Coup d'essai sur le segment expert, le Samsung EX1 est globalement une réussite. Agréable, performant et efficace, il souffre cependant de quelques défauts de jeunesse, qui pourraient souvent être corrigés par un simple firmware, et d'une gestion du bruit inférieure à son adversaire désigné.


03/08/2012
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