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Sigma DP1x

 

 
 
   
 
 
Capteur Foveon x3 4 Mpx, APS-C (x1,7), 1.65 Mpx/cm
Objectif 28 mm f/4
Stabilisation non
Viseur NA
Ecran 6.4 cm, non TN, 230000 points, 4/3,non tactile
 
Comme tout compact expert qui se respecte, le Sigma DP1x dispose d'un système de mise au point manuel à l'aide de la molette située à l'arrière du boîtier graduée de 0,3 m à l'infini.
Si l'idée est plutôt bonne, la mise en pratique est quelque peu délicate, car avec un système manuel, il faut pouvoir vérifier la mise au point. Et là, c'est le drame. L'antédiluvien écran LCD du DP1x est incapable de fournir une définition suffisante pour permettre de vérifier quoi que ce soit (netteté, colorimétrie...). Il faudra donc se contenter de l'échelle des distances.

Voici la suite de notre revue de la nouvelle gamme de compacts à grand capteur Sigma avec le DP1x. Après le DP2s et son 41 mm f/2,8, il est temps de s'attaquer à la version grand-angle. Le DP1x propose donc un 28 mm f/4 équipé du même capteur FOVEON X3 de 4,6 Mpx et du nouveau processeur de traitement des images TRUE 2. 

Prise en mains

Le compact expert de Sigma est toujours aussi rêche. Le boîtier métal est, certes, bien fini et inspire plutôt confiance, mais il manque globalement d'élégance et de raffinement. La marque n'a pas cherché à améliorer les petits détails qui font parfois la différence. Le DP1x est ainsi assez bruyant à l'utilisation : lorsque le flash se déploie, lorsque vous utilisez les touches et la molette pour le choix des modes d'exposition ou lors de la mise au point. La finition trop lisse ne permet pas une bonne préhension du compact, malgré la présence de picots sur l'avant du boîtier.

L'écran à lui seul concentre beaucoup de griefs : il est petit, peu défini et présente une rémanence rédhibitoire. Vous pouvez, bien sûr, opter pour un viseur optique, mais celui-ci est optionnel et qui vous allégera au passage de 150 euros.
Côté ergonomie, la présence d'une commande QS permet d'accéder rapidement aux principaux réglages (sensibilité ISO, flash, mesure d'exposition, balance des blancs, qualité des images, rafale, couleurs...). Un passage par les menus permet d'aller un peu plus loin dans les paramètres des images. Vous pourrez ainsi peaufiner le rendu des JPeg en jouant sur le contraste, la netteté ou la saturation). 


Sigma DP1x test review avis vue de dos

Réactivité

Le DP1x n'est clairement pas taillé pour la photo d'action et à peine pour la photo familiale. Avec une mise sous tension à plus de 4 secondes, un temps d'enregistrement entre deux images de 3 secondes et une mise au point capricieuse dès que la lumière vient à manquer, le compact met souvent les nerfs à rude épreuve.
Le DP1x est un appareil avec qui il faut prendre le temps. Le temps de cadrer correctement son image, le temps de faire ses réglages, sa mise au point manuelle... La slow photo en quelque sorte. Une philosophie à contresens de la tendance actuelle qui veut faire tout aller vite, parfois trop vite.

Sigma DP1x test review avis

Qualité des images

Avec une définition spatiale de 4,6 Mpx, il est difficile de comparer les images du DP1x face aux autres compacts 2011 qui flirtent avec les 16 Mpx. Et pourtant, le Sigma a bien des choses à montrer face aux petits "entasseurs" de pixels et notamment en termes de piqué. Ici, l'optique 28 mm f/4 couplée au capteur grand format (20,7 x 13,8 mm) fait des merveilles. À 50 ISO, le piqué est impressionnant et homogène sur tout le champ.

ISO(63)

Malgré une taille de photodiodes de l'ordre de 7,8 µm (absolument gigantesque par rapport aux 1,3 µm de certains compacts), la gestion des hautes sensibilités n'est pas vraiment l'apanage du DP1x. Conscient du problème, Sigma a sagement limité le DP1x à 800 ISO (il est possible de grimper à 3200 ISO en Raw). Jusqu'à 200 ISO, les images sont propres, mais elles se dégradent rapidement dès 400 ISO avec un grain déjà bien présent et un affadissement des couleurs. Au-delà, les dégradations vont crescendo. Les fichiers Raw conservent toutefois un meilleur potentiel et les images développées à 1600 ISO s'avèrent presque meilleures que les JPeg du boîtier à 800 ISO...

Scene(113)


Pour le reste, le DP1x ne s'en tire pas trop mal : l'exposition est souvent juste, la balance des blancs honnête (avec comme tous les appareils des faiblesses sous un éclairage tungstène).

Vidéo

Avec une définition QVGA (320x240 pixels), le DP1x semble tout droit sortir de la préhistoire du numérique. Son mono, pas de mise au point continu... Inutile de s'attarder sur un mode que personne n'utilisera au final.

Sigma DP1x vidéo test review avis
 
 

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Qualité des images jusqu'à 200 ISO

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Réglages manuels

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Qualité de fabrication

 

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Impossible de faire du Raw + JPeg

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Qualité des JPeg (il est préférable de developper ses bruts de capteur)

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Lenteur, lenteur...

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Ecran indigne pour ce compact expert

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Pas de "vrai" mode vidéo, pas de stabilisation

2
Le DP1x est un appareil hors norme doté d'un grand capteur et d'une focale fixe. Si le capteur laisse entrevoir des possibilités, le boîtier n'est vraiment plus au goût du jour. L'arrivée du Fujifilm X100 ne devrait rien arranger...


20/07/2012
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