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Sony Cyber-shot HX200V

 

 
 
   
 
 
Capteur BSI CMOS 18 Mpx, 1/2,3", 63 Mpx/cm
Objectif 30x 27 -810 mm f/2.8 -5.6
Stabilisation Optique
Viseur Electronique
Ecran 7.5 mm, non TN, 921600 points, 4/3,non tactile
 
Traditionnellement, l'utilisateur a le choix : utiliser le mode auto ou apprendre à régler son appareil. La tendance est cependant à offrir quelques réglages en mode auto pour que le photographe se sente moins bridé, tout en évitant les termes techniques et en lui mâchant l'essentiel du travail.

Le HX200V permet ainsi de régler la luminosité (en fait, la correction d'exposition), la couleur (balance des blancs), la vivacité (saturation) et les effets de photo (filtres créatifs). Contrairement à Olympus (vétéran du procédé sur ses Pen), Sony permet de combiner les réglages : c'est simple et assez efficace.

Le Sony HX100V fut un des bridges de référence de 2011, aux côtés des FZ150 et HS20. Sony renouvelle donc son appareil avec délicatesse : le Cyber-shot HX200V reprend le boîtier et l'objectif du précédent modèle, apportant un nouveau capteur comme principale, voire unique, nouveauté.

Prise en mains

On ne change pas une recette qui gagne. Du coup, Sony n'a pas souhaité trop modifier son bridge : le HX200V ressemble énormément auHX100V. Les plus observateurs noteront bien la couleur de la molette des modes, désormais noire, et la fusion des commandes de retardateur et de rafale, dégageant la place pour le nouveau système de réglage du modeautomatique (cf. encadré) ; mais pour le reste, le boîtier est identique, avec son excellente préhension, ses finitions soignées malgré un revêtement au toucher un peu plastique, et son ergonomie agréable.

La bague multifonctions est évidemment conservée, pilotant le zoom (on a le choix entre cette commande et celle, plus classique, autour du déclencheur) et la mise au point en mode manuel. En revanche, elle est toujours limitée à ces fonctions : impossible de lui attribuer des réglages comme on le fait sur un Canon S100 par exemple.

Sony HX200V dos


Les spécifications de l'écran sont également reprises : c'est une dalle VGA (920 000 points), dotée de bons angles de vision et d'un vrai confort de lecture, montée sur charnière pour cadrer à hauteur de taille ou par dessus la tête. En revanche, l'affichage est totalement différent : le gamma, gros problème du précédent modèle (les gris clairs étaient complètement brûlés), est désormais parfaitement calé, assurant une échelle des gris très régulière. En contrepartie, le nouvel affichage souffre d'une petite dominante bleutée, mais rien de très gênant et la fidélité des couleurs est meilleure que sur l'ancien.

Dans l'ensemble, le HX200V est donc un bridge agréable et pratique, sur lequel on regrette essentiellement un viseur toujours aussi pauvre et le manque de fonctions pour experts : peu de personnalisations de l'interface, pas de mode Raw...

Réactivité

Face au chrono, le HX200V est une subtile, mais réelle amélioration du HX100V. Le plus sensible est le délai au démarrage, amélioré d'une demi-seconde : à 2,2 s, il est désormais ordinaire, et plutôt bon pour un bridge (Sony rattrape ici son retard sur Panasonic). Même constat pour l'attente entre deux photos, où le HX200V fait jeu égal avec le FZ150.

La mise au point est pour sa part dans les bons standards, sous la demi-seconde en bonne lumière et toujours sous la seconde dans la pénombre, et la rafale prend comme d'habitude dix images en une seconde... et est suivie de plusieurs secondes d'écriture sur la carte.

Qualité d'image

Le HX200V reprend l'objectif de son prédécesseur, et l'accouple à un nouveau capteur : toujours de type BSI CMOS, il grimpe légèrement en définition pour plafonner à 18 Mpx. Au passage, il bat le record de densité pour un capteur de compact : 63 Mpx/cm²...

Sony HX200V iso


On se souvient qu'avec les BSI CMOS de 16 Mpx, Sony avait inauguré un traitement d'image très agressif, lissant les zones unies pour éliminer le bruit sans pitié et accentuant les bordures détaillées. Très apprécié par le grand public et les amateurs d'images flatteuses, ce rendu avait été très décrié par certains experts lui reprochant son manque de naturel. Conséquence, la marque annonce avoir travaillé à améliorer la préservation des textures pour cette année.

Le résultat est plutôt positif : effectivement, la texture du fond de la scène est mieux conservée, le HX200V proposant des photos un peu plus granuleuses mais donnant moins l'impression d'une image "recréée" que son prédécesseur. Jusqu'à 1600 ISO, les images conservent un bon niveau de détails et un aspect assez agréable ; à 3200 ISO en revanche, les bordures semblent s'émousser et un moutonnement grossier apparaît sur un tirage 20x27 cm. On évitera donc cette sensibilité, sans même s'attarder sur les extensions à 6400 et 12800 ISO, sensibilités obtenues par combinaison de plusieurs images successives en basse définition, suivie d'une interpolation "intelligente" et d'une accentuation dépourvue de la moindre subtilité.

HX200V zoom crop 2


Sur le plan optique, c'est évidemment sans surprise. Le passage à 18 Mpx ne permet pas vraiment de gagner en détails, mais le résultat est dans l'ensemble agréable : si les bords sont un peu moins bons que le centre au grand-angle, cela s'améliore rapidement en zoomant et l'homogénéité est excellente vers 200 mm. Le niveau de précision reste ensuite très élevé jusqu'à 810 mm, malgré des aberrations chromatiques toujours visibles.

Globalement, le Panasonic FZ150 et le Canon SX40 font légèrement mieux sur le plan optique : ce n'est qu'aux plus longues focales, où les trois objectifs sont excellents, que la définition 50 % supérieure du HX200V permet de gagner un peu plus de détails (et encore certains préféreront-ils les concurrents, qui corrigent les aberrations chromatique). Sur le plan de la sensibilité, certains apprécieront le traitement Panasonic, un peu plus naturel ; d'autres opteront pour le Sony, plus propice au tirage direct, ou pour le Canon, qui est peut-être le meilleur compromis.

Vidéo

Le HX200V reprend les modes vidéo de son prédécesseur. Il filme donc en Full HD, comme tout le monde serait-on tenté de dire (en tout cas à ce niveau de prix), avec un bon piqué et un rendu assez agréable — moins flatteur peut-être que chez Canon mais gardant une bonne dynamique. Le bon point, c'est la possibilité de choisir la cadence d'acquisition, de 25 ou 50 images par seconde en entrelacé ou en progressif. Le mode 50p nécessite des cartes mémoires et un ordinateur un peu musclés pour être utilisé en toute sérénité, mais il assure alors une excellente fluidité, bien meilleure que le 24 images par seconde de règle chez Canon ; à vous de trouver le compromis qui vous conviendra le mieux...

Côté son, c'est tout à fait correct : les voix sont bien rendues, les différents bruits aussi, et la latéralisation est bonne même si sur ce dernier point, le SX40 fait légèrement mieux. Le seul regret est le grésillement du zoom, légèrement présent sur les scènes les plus silencieuses, même s'il devient inaudible dès qu'un vrai bruit est capté.
 
 
 

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Prise en mains agréable, construction soignée.

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Écran confortable et orientable verticalement.

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Réactivité générale de bon aloi.

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Traitement d'image poussé et qualité d'image aux longues focales.

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Vidéo Full HD, jusqu'à 50 i/s, son assez fidèle.

 

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Pas de mode Raw et traitement Jpeg peu naturel pour certains.

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Objectif manquant un peu d'homogénéité au grand-angle, aberrations visibles au télé.

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Manque de personnalisations (fonctions de la bague notamment).

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Viseur électronique toujours médiocre.

5
Le HX200V apporte quelques améliorations appréciables (fidélité de l'écran, réactivité) à un modèle très apprécié. Pour qui goûte le traitement très poussé de ses Jpeg, c'est sans doute le choix du moment — pour ceux qui préfèrent traiter leurs images, en revanche, le mode Raw du FZ150 est irremplaçable.


23/07/2012
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