geekulture

Synology DS1010+

Synology DS1010+

 
 
 
 
CPU / RAM 1.68 / 1
Baies (2,5 / 3,5 pouces) 5 (oui / oui)
Boitier vide oui
Réseau 2 x 1 Gbit/s
Interfaces : USB / eSata / FW400 / FW800 4 / 1 / 0 / 0

Même s'il n'est pas très bruyant pour un NAS à cinq baies, le DS1010+ se fait tout de même entendre. Notre pièce de mesure est passée de 32 dB à 34,8 dB une fois le NAS allumé, ce qui est à peu près équivalent au bruit de ventilation d'un PC audible. Cette mesure a été réalisée à 1 m face au boîtier. La vocation de ce type d'appareil est, de toute façon, d'être placé dans une armoire ou à l'écart du poste de travail, dans un endroit où il aura accès à une prise réseau et où il saura se faire oublier.
Côté consommation, avec 29 W quand les cinq disques sont en veille et 52 W lorsqu'ils tournent sans lire ni écrire, le DS1010+ est un peu plus gourmand que les modèles les plus écologiques qui descendent à 20 W. Il faut dire que le processeur Atom de ce NAS est un peu plus gourmand que ceux qui équipent les modèles à faible consommation... mais il est autrement plus performant ; et ce DS1010+ le montre de fort belle manière. Il est en outre toujours possible de programmer des plages d'extinction pour diminuer sa consommation électrique.

Nous testons aujourd'hui le DS1010+ de Synology, un NAS à 5 baies qui offre une palanquée de services additionnels. Il représente donc un adversaire de taille face aux Data Robotics Drobo FS et unRAID que nous avons récemment testés.

Le tour du propriétaire

Le DS1010+ arrive dans un carton pour le moins imposant : 32 x 34 x 38 cm d'emballage pour protéger un boîtier finalement assez compact, surtout quand on prend en compte ses 5 baies qui accueillent au choix des disques de 2,5 ou 3,5 pouces. On regrette simplement que les baies soient en plastique et que l'usage de vis soit obligatoire. Le Drobo FS fait mieux en la matière, mais il ne s'acquitte que de disques de 3,5 pouces ; un adaptateur est nécessaire pour les 2,5 pouces. Le DS1010+ accepte les directement les deux formats, mais nécessite des vis. C'est d'ailleurs à peu près son seul point faible. Pour le reste, nous allons voir que ce NAS est un petit bijou.
La connectique arrière est très complète, avec quatre prises USB, deux prises Ethernet Gigabit (pour faire de l'agrégation et augmenter la bande passante), et une prise eSATA. Cette dernière peut recevoir un module DX510 qui ajoute 5 baies aux 5 existantes. De quoi atteindre 20 To de stockage ! Reste que cette option coûte très cher puisqu'elle vaut presque le prix du NAS. Une prise Sub-D 15 est également présente mais n'est pas fonctionnelle.
Le transformateur d'alimentation est intégré au boîtier et un simple câble suffit donc pour brancher le DS1010+ au secteur. Aucun transfo ne traîne sous la table.
Enfin, deux ventilateurs de 8 cm assurent le refroidissement des disques. Ils sont thermo-régulés et peuvent fonctionner sur deux modes de refroidissement : 2,5 pouces ou 3,5 pouces ; ce dernier étant plus bruyant, mais avec des nuisances qui restent acceptables.

Installation

Le passage par le logiciel Synology Assistant est obligatoire au moins pour la première installation. C'est lui qui détecte le NAS sur le réseau et le configure pour le premier usage. Les disques sont alors formatés et reçoivent le système d'exploitation. Par la suite, l'administration et l'utilisation ne demandent aucun logiciel particulier. Un simple navigateur web suffit à l'administration.
L'initialisation des disques lors de l'installation est une opération assez longue qui prend plusieurs heures. Cependant, après un usage intensif et quand les disques arrivent à saturation, l'ajout de disques supplémentaires ne bloque pas le système et les disques précédemment installés restent utilisables pendant l'initialisation des nouveaux disques.
Parmi les modes de gestion de l'espace de stockage, on trouve les classiques RAID 0, 1, 5, 6, 10, JBOD, mais surtout le récent SHR (Synology Hybrid RAID). Autant le dire tout de suite, il rend obsolète les autres versions du RAID. A l'instar d'unRAID ou du Beyond Raid de Data Robotics, ce système permet de mixer des disques de différentes capacités, facilitant ainsi l'ajout ou le remplacement de disques après plusieurs mois ou plusieurs années. Avec le SHR, la presque totalité de chaque disque est exploitée alors qu'avec les systèmes RAID classiques, les capacités des disques sont alignées sur celle du plus petit.

Performances

On entre ici dans un autre monde. Alors que les NAS que nous testions habituellement voyaient leurs performances varier fortement en fonction des tests (lecture, écriture, fichiers moyens, gros fichiers...), on reste ici en permanence dans l'excellence. Les débits ne descendent que rarement à moins de 60 Mo/s et se situent généralement autour de 70 à 80 Mo/s :
 
Performances mesurées en SHR avec deux disques WD VelociRaptor 150 Go.

Il va sans dire qu'une connexion Gigabit est indispensable pour exploiter parfaitement ce NAS, et que dans de telles conditions on a pratiquement l'impression de travailler sur un disque local du PC.

Ergonomie et fonctions

Et pourtant les compliments ne s'arrêtent pas là. Nous avons en effet pu tester le DS1010+ avec la nouvelle version de son logiciel interne : le DSM 3.0. Et le changement par rapport à la 2.3 est énorme. L'interface de gestion utilise désormais un système de fenêtres et d'icônes, un peu comme un système d'exploitation. Le tout est personnalisable pour ne laisser apparaître que les raccourcis les plus utiles.
Un explorateur de fichier permet de copier/déplacer simplement et rapidement des fichiers ou des dossiers. Même le déplacement entre deux dossiers partagés est possible, mais il est surtout instantané. D'autres NAS ne savent pas correctement gérer cette fonction car ils « montent » les dossiers partagés sur des lecteurs virtuels différents, rendant le déplacement impossible. Il faut alors faire une copie/effacement, opération bien plus longue et qui peut prendre des heures lorsqu'on déplace des centaines de Go. Ici le déplacement ne prend que quelques secondes. En outre, l'intégration de cette fonction à l'interface DSM 3.0 est particulièrement réussie.
Autres nouveautés du DSM 3.0 : l'interface web de gestion devient multitâche, des applications iPhone et Androïd sont disponibles, un module Surveillance Station en version 5, le support de l'IPv6, et encore plein d'autres choses...
 

Cette version DSM 3.0 n'est encore qu'en version bêta à l'heure où nous écrivons ces lignes, mais elle est déjà parfaitement fonctionnelle et n'a laissé apparaître aucun bug. Elle est d'ores et déjà disponible sur le site web de Synology, à condition de s'inscrire pour la télécharger.

Pour le reste, on retrouve bien évidemment les fonctions proposées sur la version 2.3 du DSM : serveur multimédia, serveur Photo, serveur Audio, vidéo surveillance, serveur FTP, client Bit Torrent avec programmation des horaires de fonctionnement, gestion d'une corbeille, allumage/extinction programmable, serveur d'impression, serveur TimeMachine pour Mac... vous pouvez consulter le test du Synology DS209 pour plus d'informations à ce sujet.
 
 
 

-

Performances excellentes qui saturent presque l'interface Gigabit

-

Gestion Synology Hybrid Raid des disques qui rend le stockage très évolutif

-

Très bonne qualité de l'interface d'administration

-

Multitude de fonctions intégrées, et d'autres disponibles en téléchargement

-

Transformateur intégré au boîtier

-

Un tel serveur méritait des baies sans vis et en métal

5
Le DS1010+ est presque parfait. Vendu au même prix que le Drobo FS, il surpasse largement ce dernier aussi bien par ses performances que par la richesse de ses fonctions.


14/04/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 20 autres membres