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The Walking Dead Episode 1

 


Avec un peu de retard mais aussi beaucoup de passion, voici donc notre test du Walking Dead de Telltale Games. La meilleure surprise de ce début d'année !

 

VERDICT :

Avec ce premier épisode, The Walking Dead frappe très fort. Passionnant, innovant, émouvant, effrayant, les qualificatifs abondent. Loin du statut de simple produit dérivé, Telltale a écrit le meilleur jeu d'aventure depuis... trop longtemps.

Les plus :
  • L'histoire et les dialogues
  • Le gameplay subtil
  • Fidèle à l'esprit de la b.d.
Les moins :
  • V.O. only
  • La gestion du clavier sur PC
NOTE : 18/20
Test The Walking Dead

Même si la règle voudrait qu’on appréhende chaque jeu l’esprit vierge, la réalité fait qu’on est parfois perclus d’a priori. Dans le cas de The Walking Dead, soyons honnêtes : l’annonce du développement d’un jeu tiré du comic book par Telltale était loin d’avoir provoqué un enthousiasme débordant au sein de la rédaction. Deux causes principales (très subjectives) à cela : le récent et raté Retour vers le futur développé par les mêmes studios, et la sensation que l’œuvre de Robert Kirkman s’essoufflait. Entre la redite des derniers tomes de la b.d. et une série TV d’un intérêt modéré, notre passion pour The Walking Dead s’estompait. Oui mais voilà, encore une fois, nous avions tort…

LA MORT VOUS VA SI BIEN



Le scénario du jeu se déroule parallèlement à celui de la b.d. On y suit les aventures de Lee Everett, personnage créé pour l’occasion, qui va se retrouver propulsé au milieu d’un monde où les morts ont décidé de prendre possession des rues. Menotté et escorté par un officier de police à bord de son véhicule (on saura assez vite pourquoi), Lee va pouvoir s’échapper après un accident de la route dû à une rencontre fulgurante avec un zombie. C’est alors qu’il va rencontrer une petite fille, Clementine, restée seule chez elle. C’est le début d’un long périple, fait de rencontres avec des personnages de la b.d. (Hershel, Lily) sans qu’il soit nécessaire d’être familier avec pour saisir tous les enjeux. C’est surtout l’occasion pour Sean Vanaman d’aborder des thèmes tels que la famille ou les relations humaines dans une micro société. Et il le fait d’une façon magistrale, il faut le dire.

LE JEU DE LA MORT



Sous ses faux airs de point’n click classique se cache un jeu beaucoup plus profond. Tout d’abord, au niveau du gameplay, avec un ajout tout simple mais fichtrement habile. Lors de certaines situations (très tendues, on ne vous le cache pas), vous n’aurez qu’un temps limité pour effectuer un choix, que ce soit dans un dialogue ou pour venir en aide à une personne. L’air de rien, si Telltale avait conservé le système classique des jeux d’aventure où on peut rester deux heures face à une ligne de dialogue, cette adaptation de The Walking Dead aurait été bien insipide. Là, on est parfois dans une logique diamétralement opposée de celle d’un jeu de réflexion, c’est la réaction instinctive qui prime. Allez-vous vous comporter de manière égoïste pour préserver vos intérêts ou être plus généreux, quitte à mettre en danger la vie de ceux qui vous accompagnent ? Qui sauverez-vous face à une attaque de zombies ? The Walking Dead vous met face à vos choix et, de manière symbolique, vous permettra, une fois l’épisode achevé, de les comparer à ceux des autres joueurs. Et même plutôt celle des autres humains car, dans de telles situations, on ne réagit plus en tant que joueur (quelle est la meilleure réponse ?) mais en tant qu’individu (que faire ?). Tous ces choix auront des conséquences selon Telltale, même si sur un seul épisode, il est difficile de juger de cette promesse.

L’INSTINCT DE MORT



D’autres phases de jeu sont, quant à elles, orientées vers l’action et passent par des petits QTE ou des actions à exécuter très rapidement. Ce sera aussi l’occasion pour les joueurs PC de râler sur l’impossibilité de reconfigurer les touches. Mieux vaut d’ailleurs passer le clavier en QWERTY pour se déplacer sans trop de problème. La localisation ne s’est d’ailleurs pas faite au niveau des dialogues puisque seule la V.O. est disponible, que ce soit dans les voix ou les textes. Que les récalcitrants à la langue de Wayne Rooney soient donc prévenus. Si vous êtes à l’aise avec l’anglais, par contre, vous allez vraiment apprécier l’écriture de Walking Dead. Les dialogues sonnent juste et le doublage est très convaincant, faisant oublier quelque peu le manque de diversité dans les expressions des visages.

JUSQU’À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE



Outre un gameplay intéressant, c’est surtout dans les ambiances que The Walking Dead se sublime. Alternant entre les moments de calme, propices aux dialogues entre les différents protagonistes et les moments de terreur, il sait faire varier les émotions et, parfois, surprendre les joueurs. Au-delà même des relations entre les humains dans une micro-société, thème évident des bandes dessinées, c’est la famille qui est au cœur de cet épisode. Qu’elle soit disparue, recomposée, traditionnelle ou en conflit, la famille est omniprésente dans ce premier volet, la relation la plus développée étant celle entre Lee et Clementine. Les deux suscitent une empathie immédiate, qualité assez rare, une fois de plus, dans un jeu d’aventure. On ignore si tout cela perdurera tout au long des 5 épisodes que comptera le jeu. Mais si tel est le cas, The Walking Dead sera tout simplement la meilleure surprise de 2012…



24/07/2012
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