Une fois n’est pas coutume, mais de temps en temps, il faut aussi tester des smartphones d’entrée de gamme. On a eu donc l’occasion de récupérer le Huawei Honor, dévoilé lors de l’IFA 2011. Oui, c’était en septembre dernier, mais il faut bien commencer un jour avec les smartphones de la marque chinoise qui monte.
En effet, Huawei est une marque chinoise qui gagne à être connue. Elle est considérée par beaucoup de mes confrères comme le futur Samsung. Pourquoi ? Marque asiatique, entrée de gamme au début, petit prix et surtout grands moyens financiers… Le Huawei Honor est une bonne entrée en matière en attendant le Huawei Ascend D-Quad présenté lors du MWC 2012 en février dernier avec le processeur le plus rapide du moment, dixit la marque chinoise.
Les Caractéristiques
Pour les caractéristiques techniques, on est loin du très récent HTC One X par exemple. On est plus proche des smartphones de l’année dernière que de ceux de cette année présentée lors du MWC 2012. Mais dans l’absolu, c’est quelque part suffisant pour un usage normal, non ?
Le Huawei Honor est un smartphone sous Android Gingerbread 2.3.7 et vous propose un processeur Qualcomm Snapdragon MSM8255T de 1,4GHz, un écran tactile de 4″ avec une résolution de 480×854, 4Go de mémoire interne, un port MicroSD, 512Mo de RAM, le WiFi avec le support du DNLA, le Bluetooth 2.1+EDR, un tuner FM, un APN de 8 Mégapixels, l’enregistrement de vidéos en 720p, le tout dans une épaisseur de 10,9mm pour un poids de 135g avec une batterie de 1900mAh.
Parce que Huawei le position comme un smartphone d’entrée de gamme, vous le trouverez hors abonnement au prix de 250€ à 300€. Aux États-Unis, il est même positionné à moins de 250$ ce qui donne un prix très intéressant avec le taux de change.
Le Packaging
Le packaging est des plus classiques avec, dans sa grande boîte mauve et comme vous vous en doutez, le smartphone, un câble USB pour la connexion à un ordinateur et la recharge, un chargeur USB, des manuels d’instructions pour une première prise en main et des écouteurs kit mains libres. Rien de transcendant au final.
Le Design
Je vous avouerai que je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec les smartphones de la marque chinoise. Oui, j’avais des à priori et quelque part, c’était fondé. Le design est des plus classiques sans aucune originalité. Lors de la première prise en main, ça m’a fait penser à un LG Optimus Black en plus petit et en plus cheap.
Au niveau de la finition, c’est évidemment du tout plastique. Même si le tout fait solide, le plastique est des plus grossiers, surtout au niveau du dos. C’est encore plus flagrant quand vous l’ouvrez. On notera que le Huawei Honor utilise un port SIM et un port MicroSD, tous les deux sont accessibles après avoir enlevé la coque arrière.
D’un autre côté, avec un tel prix, on ne doit pas s’attendre non plus à une quelconque révolution, non ?
Passons maintenant à la description physique. On commence par la face avant qui vous propose donc… son écran. Pas de touches physiques, mais quatre touches sensitives assez classiques sur un smartphone Android (Option, Home, Retour et Recherche Google). En haut de l’écran se trouvent le logo Huawei avec au-dessus le haut-parleur frontal et à sa droite la caméra visio. A droite encore de la caméra visio se trouve une petite LED pour les alertes.
Au niveau du dos, on retrouve l’APN de 5 Mégapixels avec un capteur des plus classiques et loin des standards actuels. Le flash LED se trouve à gauche et à droite un deuxième haut-parleur. En dessous de l’APN, on retrouve le logo Huawei gravé dans la coque avec la certification Google en bas du dos.
Vous ne trouverez rien sur la tranche droite alors que sur celle de gauche se trouvent les boutons de volumes. Sur la tranche basse, vous trouverez le micro et la prise MicroUSB qui n’est, pour rappel, pas MHL. On finit avec la tranche haute la prise mini-jack de 3,5mm et le bouton de mise sous tension et/ou de veille.
L’écran et le Son
Je vous rappelle que le Huawei Honor vous propose un écran de 4″ avec une résolution de 480×854. Évidemment, on est loin des écrans AMOLED et autres SLCD, on n’a pas non plus les angles de visions ou même la colorimétrie des écrans des smartphones haut de gamme, mais force est de constater que pour un usage standard, il suffit parce qu’il y a bien pire. Pour un usage internet et c’est comme ça que je l’ai utilisé, je n’ai eu aucun mal de passer d’un HTC One X au Huawei Honor. C’est d’ailleurs le cas avec tous les smartphones Android en fait. La différence entre l’entrée de gamme et le haut de gamme se situe au niveau des caractéristiques hardware, mais pour l’expérience Android, on la retrouve un peu partout alors…
Pour le son, vous vous en doutez, ce n’est pas avec un simple haut-parleur qu’on va retrouver du son propre. C’est assez classique en soi avec un son fort, mais au détriment de la clarté. Pas de choses particulières si ce n’est qu’il vaudra mieux passer par des enceintes externes ou des écouteurs pour avoir un son décent !
En Utilisation et Performance
Comme tous smartphones sous Android Gingerbread 2.3.x, je ne vais pas m’éterniser dessus. Vous connaissez déjà. Par contre, et un peu comme tous les constructeurs, Huawei propose avec ses smartphones sa surcouche maison. Mais faute d’avoir une équipe dédiée pour développer sa propre surcouche comme HTC avec Sense ou Samsung avec TouchWiz, Huawei vous propose sa version d’un launcher disponible sur le Google Play Store. Il s’agit d’aHome, vous récupérez ainsi aussi la compatibilité avec tous les thèmes sur le Google Play Store. Idem pour le clavier, en plus du clavier Android de base, Huawei embarque un autre clavier alternatif disponible sur le Google Play Store, TouchPal, qui se différencie des autres claviers avec quelques raccourcis sympathiques comme le fait de faire un geste vers le haut suite à l’appui d’une lettre pour avoir la Majuscule ou encore un geste vers le bas pour avoir le symbole lié à la touche.
Pour aHome, rien de spécial, c’est un launcher plutôt agréable à l’utilisation, plutôt fluide, mais assez classique. L’avantage de Huawei, c’est que la marque chinoise a eu la bonne idée de permettre d’activer ou non aHome. Du coup, si vous n’aimez pas, vous pourrez toujours revenir vers Android Stock. Il aurait été bien que tous les constructeurs comme HTC ou Samsung nous proposent cette option aussi.
Du côté du lecteur audio, il est assez classique en soi. On notera quand même la présente de préréglages pour le son et aussi la présence d’un Tuner FM. Appréciable.
a côté, on retrouve quelques applications spécifiques comme All Backup qui permet de sauvegarde le contenu de votre smartphone sur la carte mémoire MicroSD. On retrouve aussi une application Protection et Sécurité qui permet de gérer vos listes noires et compagnie sans oublier quelques applications types comme le Flux pour vos réseaux sociaux, le bloc-notes, les post-its, ou encore DNLA qui vous permet d’accéder en WiFi à votre contenu sur votre réseau local. En parlant de WiFi, j’ai noté quelques soucis de connexions… Je ne sais pas à quoi cela est dû, mais le WiFi décrochait souvent !
Pour les performances pures, on retrouve d’après Quadrant des performances similaires à un Samsung Galaxy Nexus. Par contre, et c’est là que le bât blesse. Avec de tels scores, on est censé avoir des performances similaires, voire même meilleures que le smartphone de Samsung, surtout que la résolution de l’écran est plus faible. Et bien ce n’est pas le cas, on se retrouve avec des lags inexpliqués sur le navigateur internet, même si ce n’est pas non plus la cata. Et pour l’interface, il manque un chouia de fluidité globale, peut-être est-ce dû à Android 2.3.7, surtout depuis qu’on s’habitue maintenant peu à peu aux optimisations d’Android 4.0 (qui doit arriver d’ici cet été).
D’un autre côté, pour un tel prix, les performances sont loin d’être nulles. En effet, avec un smartphone d’entrée de gamme, on a tendance à s’attendre à un écran de mauvaise facture et des performances très en deçà des modèles moyens de gamme et haut de gamme. Et bien ce n’est pas le cas. Dans l’utilisation que j’ai eue de tous les jours, je n’ai pas eu besoin de me plaindre du smartphone. Alors oui, je ne pouvais pas lancer de vidéos Youtube en 720p, mais ça ne m’a pas manqué En parlant de vidéos, avec MX Video Player, le Huawei Honor a très bien tenu la charge sur des vidéos 720p, par contre, c’était niet pour du 1080p.
Les APNs et Autonomie
On est avec un smartphone d’entrée de gamme alors ne vous attendez pas à des miracles avec l’APN de 8 Mégapixels. Si j’ai trouvé que le Huawei Honor ne s’en est pas trop mal sorti dans de bonnes conditions lumineuses, ça part en vrille en conditions de basse luminosité. Après et c’est mon avis perso, j’ai trouvé les couleurs des photos un peu délavées. On se retrouve donc avec un APN qui pourra dépanner (il vaut mieux avec un APN médiocre que pas d’APN du tout), mais pas plus.
À noter que le logiciel de prise de vue est celui de base d’Android. Même s’il fait son travail, je l’ai retrouvé relativement lent à la détente sans oublier un AF plutôt capricieux. C’est d’autant plus flagrant après quelques semaines d’utilisation de Sony Xperia S et HTC One X.
Quelques photos prises avec le Huawei Honor :
Pour ce qui est de l’autonomie, c’est là le point fort du smartphone. La batterie tient réellement deux jours et ça devient rare de nos jours. Du coup, vu le prix, le smartphone peut même servir de hotspot WiFi constant, ce qui pourra être utile à l’étranger par exemple.
En tirant et en économisant, vous devriez pouvoir tenir trois à quatre jours facile et même pousser jusqu’à cinq jours !
Conclusion
Le Huawei Honor est un smartphone d’entrée de gamme des plus sympathiques. Alors oui, la finition n’est pas au top, le design manque franchement d’originalité, l’APN loin des standards, mais le constructeur chinois se rattrape avec un écran honnête de 4″, une surcouche sans fioritures, mais efficace, une très bonne autonomie et un prix plancher. Couplé avec les offres sans engagements de Sosh, B&You ou encore Free, on se retrouve avec un très très bon rapport qualité/prix.
Huawei promet de plus une mise à jour vers Android 4.0, ce qui devrait lui conférer un petit attrait supplémentaire alors que chez la concurrence, les entrées de gamme de l’année dernière n’auront pas cette mise à jour. Vivement le Huwaei Ascend D-Squad.
Prix : de 250 à 300 euros sans abonnement.
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