geekulture

Samsung SH100

 

 
 
   
 
 
Capteur CCD 14 Mpx, 1/2,3", 49 Mpx/cm
Objectif 5x 26 -130 mm f/3.3 -5.9
Stabilisation non
Viseur NC
Ecran 7.7 cm, TN, 230000 points, 16/9,Monopoint
 
Le Samsung SH100 dispose d'une connexion Wi-Fi. Elle permet notamment d'envoyer des images ou des vidéos sur Facebook, Picasa, Youtube, Photobucket ou le site Samsung imaging. On peut également envoyer un courrier électronique. Les photos sont alors réduites en 1600x1200 points pour ne pas gréver le temps nécessaire à l'expédition.
Il est également possible d'échanger des images directement avec un autre SH100, ou d'utiliser le lien Wi-Fi pour déporter l'affichage sur une tablette ou un smartphone Samsung, transformé pour l'occasion en télécommande de luxe.

Le problème ? Simple : saisir une adresse, un identifiant ou pire encore un mot de passe (faute d'affichage en clair) est un véritable calvaire. Bien sûr, l'écran tactile est résistif, ce qui n'est jamais l'idéal pour une utilisation au doigt. Mais ici, l'interface manque dramatiquement de précision et même en faisant attention, il est quasiment impossible de taper dix caractères sans faute de frappe. Ou alors, il faut se promener en permanence avec le stylet fourni, mais on espérait être débarrassés depuis longtemps de cette nécessité, surtout maintenant que nos téléphones nous ont habitués à taper confortablement avec deux pouces...
Détail supplémentaire : si vous avez entré votre mot de passe Wi-Fi pour expédier des courriels ou publier sur Picasa, il faudra le rentrer à nouveau pour utiliser le lien DLNA et envoyer vos photos sur un téléviseur compatible... Pénible.

Poussés sans doute par les smartphones, les appareils connectés sont à la mode. Samsung propose ainsi le SH100, un modèle compatible Wi-Fi et DLNA favorisant le partage de vos photos avec le monde, via Facebook, courrier électronique ou autres. La partie photo, avec un zoom 26-130 mm, un capteur CCD 14 Mpx et sans stabilisation, paraît pour sa part bien modeste...

Prise en mains

Le premier contact avec le SH100 est plutôt agréable. Le petit pavé est léger, bien assemblé, certes entièrement en plastique mais plutôt de bonne qualité. Les pinailleurs regretteront les deux barres de plastique sous le pouce, loin du confort d'une petite pièce caoutchoutée, mais dans l'ensemble le boîtier est plutôt réussi.


On n'en dira hélas pas autant de l'écran. Gris foncés bouchés, gris clairs brûlés et couleurs approximatives sont ses caractéristiques sous la sonde, tandis que l'œil note la définition insuffisante et les angles de vision ridiculement faibles sur l'axe vertical.

L'interface tactile mérite un mot. Outre le manque de précision du pointage, il faut noter quelques bonnes idées, comme le défilement des menus par "pointer-glisser" comme sur les téléphones, mais aussi quelques bizarreries comme l'obligation de passer par le bouton physique "maison" pour changer le mode de prise de vue — cliquer sur l'icône du mode actif ne mène qu'à un panneau strictement informatif vous expliquant le mode en cours, par exemple "Programme, pour prendre des photos avec diverses options configurées par l'utilisateur" en mode P. 

De même, l'interminable liste des modes mélange également allègrement les modes de prise de vues (scènes programmés, filtres artistiques divers et bien sûr programme, vidéo et auto), modes de connexions (courriel, Facebook/Picasa, DLNA, etc., cf. encadré) et modes de lecture (album 3D façon Cover Flow, magazine, éditeur de photos...). Le tout s'étale sur pas moins de quatre écrans et certains éléments sont étonnamment doublés : on trouve par exemple un mode de prise de vues "vignettage", avec réglages, et un mode "vignettage standard" dans le menu des filtres artistiques... 

Ajoutons que la réactivité de l'ensemble est aléatoire, très loin en tout cas de la fluidité d'un smartphone ou même des derniers APN tactiles de Sony, et l'on comprend que le SH100 souffre d'une interface à revoir profondément pour exploiter vraiment ses possibilités.

À noter par ailleurs : bien que vendu comme un 14 Mpx, le SH100 est initialisé en mode 16/9, avec seulement 10 Mpx et un grand-angle à 29 mm au lieu de 26 mm. Il faut donc explicitement lui demander de passer en pleine définition, pour récupérer une image 4/3, le grand-angle annoncé... et naturellement les bandes de noires de part et d'autre de l'écran, réduisant encore la définition utile.

Réactivité

Les petits compacts proposent parfois des démarrages rapides — plus facilement que les modèles dotés d'objectifs plus complexes. Ce n'est pourtant pas le cas du SH100, qui met plus de deux secondes à prendre sa première photo. Deux secondes, c'est aussi l'attente minimale entre deux prises de vues, sauf à passer en mode rafale (1,5 i/s, un résultat dans la bonne moyenne des compacts d'entrée de gamme). 

En contrepartie, l'autofocus est raisonnablement rapide et ne s'essouffle pas trop en basse lumière.

Ce qui, finalement, vient plomber la réactivité du SH100, ce n'est pas vraiment la partie prise de vues. C'est inhabituel, mais c'est ici la navigation dans les menus, qui souffre du retard de l'écran tactile bien sûr, mais aussi parfois d'une vraie langueur qui lui est propre, en particulier lors de l'ouverture et de la fermeture des nouveaux modes Wi-Fi — le SH100 est strictement monotâche et doit fermer la connexion avant de rendre la main, faisant attendre trois bonnes secondes l'affichage du menu.

Qualité des images

Commençons par la bonne nouvelle : au centre de l'image, au grand-angle et à 80 ISO, on obtient un bruit contenu et un niveau de détails satisfaisant.


Nous éviterons de trop nous attarder sur les autres conditions. Le flou dans les angles de l'image est en effet visible à 26 mm sur un tirage 11x15 cm, le bruit saute aux yeux sur un 20x27 cm dès 400 ISO et on ne tirera pas un 11x15 cm à 800 ISO...




Et si l'on zoome ? Oh, et bien, avec une pointe d'ironie, on pourrait dire que l'homogénéité devient excellente : le piqué au centre s'effondre pour rejoindre celui des bords et l'image est uniformément floue.

Dernier détail pour la route : il n'y a pas de stabilisation optique ni mécanique, ce qui se traduit par une Barbie à peine nette au 1/15 s mais déjà acnéique — cf. remarques sur le bruit à 800 ISO...




Samsung SH100 vs trois smartphones : Galaxy SIIN8iPhone 4
La Barbie est clairement à l'avantage de ceux-ci, mais l'APN conserve une avance sur la scène.

Au total, le SH100 est un des moins bons appareils photo passés au labo, et il ne doit sa deuxième étoile qu'à la présence dans le comparatif de la Nintendo DSi.

Vidéo

Encore un chapitre sans éclat pour le SH100. Il filme en 720p, ce qui est le minimum pour un compact en 2011, et permet de zoomer pendant l'enregistrement ; mais la qualité d'image est juste passable par la faute d'un contraste excessif, d'un fourmillement visible en intérieur et d'une très forte distorsion en barillet. Et la qualité sonore est à l'avenant avec un enregistrement mono, étouffé et confus.

 
 

-

Compacité et légèreté

-

Construction soignée

-

Large connectivité Wi-Fi : DLNA, publication en ligne intégrée, envoi de la visée sur une tablette tactile...

 

-

Qualité des photos globalement médiocre

-

Écran peu défini aux angles de vision déplorables

-

Pas de stabilisation optique ni mécanique

-

Interface tactile souvent confuse

-

Clavier tactile inutilisable sans stylet

2
Le SH100 mise sur sa connectivité Wi-Fi pour séduire ; finalement très secondaire au regard de la médiocrité des images qu'il produit. Un smartphone, comme le Galaxy S II, fait souvent mieux, tout en étant encore plus connecté !


23/07/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 20 autres membres