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Fujifilm FinePix XP30

 

 
 
   
 
 
Capteur CCD 14 Mpx, 1/2,3", 49 Mpx/cm
Objectif 5x 28 -140 mm f/3.9 -4.9
Stabilisation Mécanique
Viseur NA
Ecran 6.89 cm, TN, 230000 points, 4/3,non tactile
 
À peu près tous les appareils équipés d'un récepteur GPS ont le même problème : ils mettent plusieurs minutes à trouver les signaux des satellites et à calculer leur position (on parle de "fixer"). Habituellement, lorsqu'on les allume, le logo satellite met donc quelques minutes à s'afficher, ou commence par clignoter pour signaler une recherche en cours...

Sur le XP30, c'est plus drastique : un panneau "rechercher localisation" apparaît, et si vous voulez malgré tout prendre une photo, il faudra appuyer sur le bouton "back" ou sur le déclencheur pour revenir en mode prise de vues. C'est sûr : ça n'accélère pas la procédure de démarrage... qui n'avait pas besoin de ça (cf. partie "Réactivité", la mesure étantfaite GPS désactivé).

À noter que le F550 EXR, également de Fujifilm et lui aussi doté d'un GPS, ne réagit pas ainsi et donne directement la main au photographe. Étrange.

Un compact étanche et anti-chocs, avec une fiche technique complète (grand-angle, stabilisation...), pour moins de 200 € : tel est le défi que, après Olympus, Fujifilm relève. Le XP10, dépourvu de ces fonctions, avait en effet souffert face au µ Tough-3000 ; avec le Finepix XP30, Fujifilm vise directement le nouveau TG-310, et ajoute une fonction GPS rare à ce niveau de prix.

Prise en mains

Si l'air de famille avec le précédent XP10 est évident (regard globuleux, forme de galet...), le XP30 est une évolution assez profonde sur le plan esthétique et, surtout, ergonomique. Exit en effet les boutons de zoom au dos, et place à un petit levier à côté du déclencheur, bien plus pratique à l'usage. Le revêtement caoutchouteux des commandes laisse la place à de vrais boutons, ce qui au passage permet de mettre sur le bouton vidéo le gros point rouge standard plutôt qu'un vague symbole de caméra.


L'écran est sans surprise un modèle TN, qui pis est souffrant d'angles de vision particulièrement réduits, qui brûle les gris clairs et affiche des couleurs très approximatives (même lorsqu'on est en face, donc). L'interface est sans histoire, ni particulièrement claire ni particulièrement obscure, et les possibilités de réglages sont limitées comme sur tous les appareils de ce segment.

La double trappe recouvrant connexion (USB seulement), carte mémoire et batterie est assez bien pensée, avec deux ergots de verrouillage qui la maintient fermement en place et un levier de commande assez petit pour ne pas être accroché accidentellement, mais assez marqué pour pouvoir s'ouvrir du bout d'un ongle très court (appréciable pour les grimpeurs, qu'un appareil baroudeur peut intéresser...). Il faut juste prendre l'habitude de bien appuyer à fond, jusqu'à ce que le repère jaune de sécurité disparaisse avec un cliquetis rassurant. En revanche, sous cette trappe, Fuji n'a toujours pas placé de détrompeur pour la batterie : il faut regarder l'autocollant à l'intérieur pour savoir dans quel sens la mettre.

Réactivité

Commençons par le bon point : l'autofocus est dans la moyenne, faisant généralement la mise au point en moins d'une seconde (il peut cependant ralentir sensiblement en très basse lumière).

Pour le reste, le XP30 est plutôt décevant : deux secondes d'attente après avoir pris une photo, passe encore, mais le "mode rafale" limité à trois images en deux secondes et demie est d'un ridicule achevé, et que dire d'un démarrage en bien plus de trois secondes ?


Qualité des images

Le capteur du XP30 est bien connu : c'est un CCD 14 Mpx dont aucun constructeur n'a pu faire une bête de concours. En l'occurrence, Fuji ne s'en sort pas mieux que les autres : 400 ISO est la dernière sensibilité utilisable sans arrière-pensée (et encore les plus observateurs noteront-ils une montée du bruit chromatique, visible notamment dans le vert), les 800 ISO s'apparentant à du sauvetage. Sans doute Fujifilm a-t-elle joué l'économie sur la puissance de calcul, et donc sur les algorithmes de traitement d'images...

Les plus aventureux pourront pourtant pousser à 3200 ISO, valeur qui ne leur permettra même pas d'imprimer un timbre-poste correct.


Sur le plan optique, le nouveau 28-140 mm est remarquable par sa très faible luminosité (f/3,9 dès le plus grand-angle !). Il est également remarquable par ses "qualités" optiques : au 28 mm, la précision est à peine correcte au centre et chute rapidement sur les bords ; à 140 mm, l'image est floue sur l'ensemble de sa surface, et les franges colorées sautent aux yeux sur un tirage 20x27 cm. 

Devant des résultats de ce niveau, nous avons testé un deuxième exemplaire du XP30. Non content de corroborer les premiers tests, le nouveau modèle s'est même révélé moins "piqué" au centre que le premier...




Reste un domaine où le XP30 fournit une prestation correcte : la stabilisation. Notre Barbie est régulièrement nette, dans la mesure où le permet la qualité optique, dès 1/6 s, compensant un peu la médiocre gestion de la sensibilité.

Vidéo

Le XP30 filme en HD 720p. Ensuite, ça se gâte : d'abord techniquement, avec le choix du dépassé codec Mjpeg (nous avions cessé de signaler le H.264, devenu désormais le standard même en entrée de gamme) et d'un enregistrement mono aggravé par un micro médiocre, rendant un son écrasé, métallique et confus. Le zoom est actif, mais alors que les autres ont adopté des moteurs relativement silencieux depuis longtemps, le XP30 persiste à produire un bruit de hochet lorsqu'il change de focale...

Ensuite, sur le plan de l'image, le XP30 ne vaut pas mieux : netteté perfectible, fourmillement visible et contraste excessif bouchant totalement les détails dans les ombres sont ses caractéristiques.

 
 

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Étanche à 5 m, anti-chocs à 1,5 m

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Système de trappes assez bien pensé

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Assemblage agréable

 

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Écran peu défini et angles de vision étroits

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Qualité optique décevante à toutes les focales

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Gestion du bruit à peine passable à 800 ISO

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Lenteur au démarrage et rafale ridicule

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Toujours pas d'orientation automatique des images

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Sur le papier, le Finepix XP30 répond aux faiblesses du XP10. Cependant, ses limitations en photo comme en vidéo sont telles que l'Olympus TG-310, à tarif comparable, le bat dans tous les domaines.


23/07/2012
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