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Gravity Rush

 


Après des débuts un peu poussifs, la PS Vita accueille enfin un jeu ambitieux et original censé relancer les ventes. Le résultat est-il à  la hauteur de nos espérances ?

 

 

VERDICT :

 

On aurait aimé être davantage transporté par son histoire mais Gravity Rush demeure une grandiose expérience à  la direction artistique époustouflante.

 

Les plus :
  • Direction artistique
  • Contrôle de la gravité
  • La bande son
Les moins :
  • Caméra parfois perdue
  • Quelques temps de chargement
  • Le gyroscope, raté
 NOTE : 17/20


Comme un hommage à  la théorie de la gravitation universelle de Newton, la cinématique d'introduction deGravity Rush met en scène une simple pomme. Tombé de son arbre, le fruit dévale les rues d'une étrange cité, Hexaville, pour finalement venir se cogner contre une jeune femme endormie nommée Kat, une jolie blonde aux yeux rouges. Amnésique, elle ignore qu'elle est dotée de mystérieux pouvoirs lui permettant de transgresser les lois de la gravité. Ces pouvoirs, qu'elle doit au chat qui l'accompagne et qu'elle baptisera Poussière, vont très vite lui faire comprendre le rôle qu'elle a à  jouer. Un véritable rôle de super-héroïne, surnommée « Reine de la Gravité » par les habitants de la ville. On pense alors aux films Les Indestructibles (les coupures de presse) et à  The Dark Night, qui proposent tous les deux une véritable réflexion sur le statut de super-héros. Malgré tout, sans être décevante, l'histoire de Gravity Rush manque peut-être un peu de profondeur. Si le récit aborde différentes pistes, il ne les creuse pas toutes suffisamment, laissant le joueur un peu sur sa faim (le final, comme une belle référence à  Akira, se révèle un peu abrupt).


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Le plus beau jeu de la Vita


Bien que la narration reste un peu trop en surface pour convaincre totalement, Gravity Rush impressionne par sa direction artistique éblouissante. Qu'il s'agisse de la bande son aux accents jazzy, de la patte graphique en cel shading, de la finesse de l'animation, des cinématiques en forme de bande dessinée du plus bel effet, le jeu de Keiichiro Toyama (Silent Hill, Forbidden Siren) nous éblouit au point qu'il n'a vraiment pas à  rougir de la comparaison avec des jeux sortis sur consoles de salon. Avec son univers inspiré du dessinateur Moebius, ses affinités avec le steampunk, le titre parvient à  créer un monde auquel on s'attache très rapidement (la ville des enfants, hommage à  Neverland). Un attachement qui s'étend également aux protagonistes de l'histoire dont le character design s'avère irréprochable, même si certains seconds personnages auraient mérité d'être un peu plus développés. On retiendra surtout la belle relation entre Kat et son chat, qui rappelle le très beau film d'animation Kiki et la petite sorcière d'Hayao Miyazaki.


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Sens dessus dessous


Enfin, il y a le gameplay. S'appuyant entièrement sur le contrôle de la gravité, il offre des séquences de vol vertigineuses qui renvoient un titre comme Nights aux oubliettes. Depuis Super Mario Galaxy 2, et de façon encore plus ébouriffante ici, aucun titre ne nous avait poussés à  ce point à  incliner la tête dans tous les sens. Sans jamais donner la nausée et en conservant une belle lisibilité, cette façon, absolument géniale de nous faire perdre nos repères n'a rien d'un « ride » précalculé, puisqu'il s'accompagne d'un game design remarquable. Si on note tout de même quelques séquences de combats où la caméra perd un peu le contrôle, l'ensemble reste solide et vraiment plaisant. En suivant les missions principales ou annexes, et notamment en réparant certains bâtiments de la ville, Kat acquiert une plus grande réputation auprès des habitants, ce qui lui permet d'accroître son expérience. Cette expérience lui permet d'améliorer le niveau maximal de ses caractéristiques et capacités (santé, vitesse de rechargement de la jauge de gravité, puissance...), lesquelles peuvent s'acquérir en échange de cristaux d'énergie récoltés un peu partout dans les mondes.


L'architecture de la ville et des différents quartiers jouent avec maîtrise avec la verticalité et l'horizontalité de l'espace, au point de sensiblement changer nos repères (et sans jamais sacrifier la complexité structurelle de la cité). Prenant l'allure d'un GTA, avec ses missions principales et annexes, Gravity Rush n'arrive pourtant pas à  éviter une certaine répétitivité. Rien de grave cependant, le rythme ne faiblit jamais. Mais on a l'impression que le jeu aurait pu pousser un peu plus loin ses phases d'action et son scénario, ce qui nous empêche de crier au chef-d'Âœuvre total. Qu'on ne s'y trompe pas, Gravity Rush s'impose tout de même comme une petite perle d'originalité.



24/07/2012
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