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Pentax K-5

 

 
 
   
 
 
Capteur CMOS 16 Mpx, APS (15,7x23,7 mm)
Objectif -, kit 18-55 mm f/3,5-5,6
Stabilisation optique oui, déplacement du capteur
Mémoire interne/externe - / SD-SDHC
Sensibilité (plage ISO) 100 - 12800 (ext. 80 - 51200) ISO
 
Comme les précédents modèles, le K-5 permet de personnaliser profondément son interface. On peut sélectionner, mode par mode, les fonctions des molettes et de certains boutons, dont la touche Raw-Fx située sur le flanc gauche, qui n'intéressait pas ceux photographiant toujours en Raw ou toujours en Jpeg et trouve désormais d'autres utilités potentielles.

L'interface de réglages est agréable et intuitive, mais attention à bien réfléchir à vos options : sinon, vous risquez de vous retrouver avec de petites incohérences ergonomiques et de vous demander régulièrement ce que fait tel ou tel bouton. Certes, un rappel s'affiche à chaque démarrage ou changement de mode, mais ce n'est pas le but des personnalisations que d'obliger à utiliser des anti-sèches !

Et soyez également prévenu si on vous prête un K-5 : il ne ressemblera peut-être pas du tout à un autre...

Après un K-7 presque unanimement apprécié sur le plan ergonomique, mais détesté d'une seule voix sur celui de la gestion de la sensibilité, Pentax se devait de corriger le tir. Le K-5 reçoit un nouveau capteur, d'origine Sony : bon signe, le 12 Mpx Sony du K-x ayant montré d'excellentes dispositions. Sur le papier, le K-5 réunit donc le meilleur des deux mondes...

Prise en mains

Depuis le lancement du K10D, Pentax alterne : le K20D reprenait le même boîtier, avec une nouvelle électronique, le K-7 conservait grosso modo le cœur de son prédécesseur mais changeait radicalement de peau. Le K-5 poursuit l'alternance : le boîtier est presque rigoureusement identique à celui du K-7. On retrouve donc une construction irréprochable, une tropicalisation poussée (les objectifs de kit, 18-55 mm WR et 18-135 mm WR, en profitent d'ailleurs eux aussi), et une compacité record pour cette gamme : le constructeur a fait la chasse au vide (cf. cette tranche de K-5).

Les possesseurs de grandes mains pourront trouver en conséquence l'appareil trop petit pour eux. Mais pour ceux qui s'y font, le K-5 reste un exemple d'ergonomie, toutes les commandes tombant parfaitement sous les doigts et leur répartition étant très cohérente. 


Le dos du K-5 est identique jusqu'au dernier détail à celui du K-7, et on y retrouve notamment un bel écran VGA, désormais ordinaire sur cette gamme mais toujours agréable.

Réactivité

Le K-5 est un reflex sans grande surprise sur ce chapitre. Comme les autres, il démarrage presque instantanément (le nettoyage du capteur crée un petit délai, mais imperceptible en pratique), fait le point sous la demi-seconde...

Le chronomètre ne rend pas toujours justice aux progrès de l'autofocus : dans la pénombre, faiblesse traditionnelle des Pentax, on obtient le même chrono que sur le K-7. Sauf qu'en pratique, le K-5 y arrive de manière beaucoup plus fiable et hésite moins : le progrès est réel au quotidien. On n'atteint pas les sommets des derniers modules Nikon, et le K-5 ne fait toujours pas de suivi de sujet se déplaçant dans le cadre (petite spécialité des jaunes depuis les D300 et D90), mais l'expert Pentax peut regarder la concurrence sans rougir.

La rafale n'est pas tout à fait au niveau annoncé, mais avec 6,8 i/s sur 7 Raw+Jpeg ou 6,4 i/s sur plus de 30 Jpeg, ça reste plus que correct — il y a trois ans, seuls des boîtiers pro montaient à ce régime.

Enfin, touchons un mot du Live View. Jusqu'ici, nous le passions sous silence dans les tests de reflex, tant il était inutilisable faute de réactivité suffisante. Sur le K-5, comme sur leD3100 récemment testé, ce n'est plus le cas. Le délai de mise au point reste sensible — entre une et deux secondes —, et on est loin de concurrencer les spécialistes de la détection de contrastes que sont les compacts à objectifs interchangeables, mais on peut désormais raisonnablement utiliser la visée sur écran sans s'arracher les cheveux à chaque mise au point.

Qualité d'image

C'était le point de déception du K-7. C'est aussi le point qui change : capteur et électronique sont entièrement nouveaux. Ne faisons pas attendre :


Alors oui, la dernière ligne ne sert à rien. Ça tombe bien : elle est inaccessible sans activer une fonction personnalisée (de même que la réduction à 80 ISO). En dehors de cela, de 100 à 1600 ISO, bien malin qui pourra dire à quelle sensibilité est prise une image ; à 3200 ISO, le moutonnement devient visible mais n'est guère gênant avant 6400 ISO. Sur le K-7, on faisait la même remarque à propos du 1600 ISO...

Le 18-55 mm WR du kit testé est conforme à ce que nous connaissons de cet objectif : assez bon, en particulier pour une optique de kit, il souffre surtout de distorsion et d'aberration chromatique au grand-angle — deux problèmes faciles à corriger en photographiant en Raw et en utilisant les options adéquates du logiciel de dématriçage, ou en activant les fonctions idoines dans l'appareil.

Vidéo

Le mode vidéo du K-5 est conforme aux standards actuels pour les reflex : haute qualité optique (en 720p comme en 1080p, l'image est bien piquée et le fourmillement maîtrisé), mise au point à la main de préférence (l'autofocus reste la spécialité des µ4/3, NEX et des nouveaux Sony à miroir semi-transparent), et audio aux abonnés absents... Le K-5 enregistre un son correct, sans plus, et monophonique : largement moins bien qu'un Alpha 55 !

Normalement, c'est éliminatoire pour la cinquième étoile. Néanmoins, le K-5 dispose d'autres avantages : qualité d'image exceptionnelle, tropicalisation complète... Il dispose également d'une entrée son pour un micro stéréo, solution que préfèrent souvent les vidéastes lorsqu'elle est proposée. Nous avons donc décidé de laisser ses cinq étoiles au K-5, tout en avertissant les constructeurs : une prise de son correcte est exigée des compacts grand public, elle doit également être présente sur les reflex experts.


 
 

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Construction et protection tout-temps

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Personnalisations avancées (touche et bagues)

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Réactivité y compris en visée sur écran

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Qualité d'image au top (gestion du bruit notamment)

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Compacité record et stabilisation mécanique

 

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Mise au point en visée sur écran toujours pas au niveau des µ4/3

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Micro intégré mono seulement (mais entrée son stéréo)

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Hauteur de la poignée un peu juste pour les grandes mains

5
Le K-5 ne manque pas de concurrents de haut niveau. Mais il tient son rang, proposant quelques atouts particuliers (tropicalisation complète, stabilisation par le capteur, personnalisation) et des performances générales au top. Seuls les vidéastes lui reprocheront l'absence de micro stéréo intégré...


20/07/2012
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