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FIFA 12

Test de FIFA 12

 

   
  • En résumé

 

FIFA parvient à se maintenir au sommet de son art sans pour autant se montrer réfractaire au changement. L’Impact Engine et la Défense Tactique ont en effet beau modifier l’expérience de jeu, cette dernière n’en reste pas moins profonde, accrocheuse et terriblement plaisante. Bref, c’est du grand FIFA, cette année encore.

  • Les plus
  • Un gameplay d’une fluidité remarquable
  • Un contenu toujours étoffé
  • Des nouveautés qui s’intègrent bien à l’ensemble
  • Les moins
  • Des replacements défensifs douteux
  • Les commentaires d’un tandem au bout du rouleau
  • Les temps de chargement en mode Carrière

Test de FIFA 12

 

 

Entre deux matchs endiablés qui se sont bien sûr soldés par autant de défaites pour Bruno, prenons le temps de vous dire tout le bien que l’on pense de FIFA cette année encore.

Ça fait maintenant quatre ans. Quatre ans que FIFA s’est décidé, après des années d’errance, à opérer sa mue salvatrice. La licence d'EA Sports, jusqu'alors entravée dans l’ombre du concurrent, était parvenue, en un seul épisode (FIFA 08) à redistribuer les cartes de manière assez inattendue. A partir de l’automne 2007,  il n’y avait donc plus qu’un seul véritable jeu de foot sur nos consoles. Et peu à peu, la tendance entre les deux concurrents s’est même totalement inversée, FIFA prenant clairement l’ascendant sur son rival, tant en terme de qualité ludique que de succès commercial (dans l’hexagone tout du moins). Mais, et c’est là tout le paradoxe, c’est peut-être aujourd’hui que la situation va se corser pour la série d’EA Sports. Car tous les sportifs le disent, obtenir un titre est difficile, mais le conserver l’est encore plus. FIFA est donc désormais attendu au tournant, avec le souffle d’un PES revanchard sur sa nuque, ainsi que des cohortes de fans à satisfaire, à éblouir et à surprendre.

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Etat des lieux

Avant de parler du fond de jeu, intéressons-nous au contenu proposé par ce FIFA 12. Comme toujours, on retrouve des dizaines de championnats, qu’ils soient majeurs (Liga, Premier League, etc) ou secondaires à l’image des ligues mexicaines, australiennes ou sud-coréennes. En ce qui concerne la France, on a toujours droit à la L1, à la L2 mais aussi aux coupes nationales (Coupe de France et Coupe de la Ligue). Cette impressionnante base de données peut donc être mise à profit pour se lancer dans des parties courtes (une saison brute) ou des sessions bien plus longues grâce au mode Carrière s’étalant sur plusieurs années. A ce sujet, sachez que ce dernier s’est étoffé de plusieurs éléments. On pense à la gestion de sa cellule de recrutement, aux négociations plus pointues pendant le mercato, ou encore au renforcement des interactions avec les médias. Si le mode Carrière reste très abouti, on peut toutefois regretter que certains aspects fassent toujours grincer des dents (les prix pratiqués pendant le mercato, les temps de chargement longuets, etc).

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En marge de tout ça, on peut toujours choisir d’incarner un seul homme grâce au Deviens Pro, que ce soit en solo ou en ligne. Et puisque l’on aborde le versant Online du jeu, notez que FIFA 12 inaugure l’EA Sports Football Club. Il s’agit d’un service en ligne intégré au soft qui fonctionne à la manière d’un réseau social. Grâce à lui, on peut retrouver ses proches pour des parties rapides, consulter des stats complètes sur ses adversaires potentiels, influer sur le classement des meilleurs clubs du jeu en empilant les victoires aux commandes de son équipe fétiche, … Bref, l’EA Sports FC fonctionne à la manière de l’Autolog de NFS Hot Pursuit dont le succès n'a pas tardé à faire des émules chez l’éditeur américain. Voilà en tout cas un service qui devrait largement contribuer au succès de FIFA 12, avec toutes les relations amicales et/ou rivales que cela va engendrer.

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Viril mais correct

Passons à la nouveauté la plus flashy de ce FIFA : l’Impact Engine. Autrement dit le moteur physique prétendu révolutionnaire autour duquel l’éditeur a basé toute sa communication, ou presque. Ce même moteur qui alimente débats, railleries et trolls depuis la sortie de la fameuse démo percluse de bugs de collisions poilants. Pour le coup, tous ces retours négatifs autour de la version d'essai ne nous ont pas ému plus que ça, étant donné que notre preview était du même tonneau (M’Bia qui fait la toupie, inoubliable…). Surtout, on se doutait que les développeurs allaient rééquilibrer leur moteur. Et ils l’ont fait, pour aboutir à un rendu où les contacts sont mieux restitués… et moins exacerbés par rapport à la démo. Au final, même si l’on peut remettre en doute le caractère « révolutionnaire » de la chose, il est indéniable que l’Impact Engine modifie nettement le gameplay de FIFA. Les chocs épaule contre épaule sont plus réalistes, les chutes plus impressionnantes tandis que les duels aériens dépendent essentiellement d’un bon timing. Ce n’est plus forcément le plus costaud qui sort vainqueur d’un face à face, mais bien celui qui parvient à gérer à la fois différents critères tels que l’équilibre, la rapidité, la vivacité et, donc, le timing.

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On constate aussi que l’Impact Engine a entraîné quelques conséquences sympathiques. Pas sur la physique de balle qui peut toujours paraître bizarre aux yeux des profanes (sur les centres notamment), mais bien sur la santé des joueurs. Les blessures sont désormais localisées de manière très précise et lorsqu’un joueur boite ou sort sur une civière, il suffit en général de lancer un replay pour comprendre ce qui lui est arrivé. Une cheville qui tourne, un tibia qui se brise, une commotion cérébrale après que Pastore se soit pris un coup de boule de Cheyrou, tous ces aléas pimentent régulièrement les rencontres dans FIFA 12.

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Les bovidés restent sur la touche

L’autre corollaire heureuse de l’Impact Engine se situe du côté de la défense en général. Le FIFA annuel a en effet décidé de bouleverser nos habitudes défensives de manière à rendre l’exercice moins facile, moins automatique qu’auparavant. Sur les derniers épisodes en date, piquer le ballon à l’adversaire revenait en effet le plus souvent à lui foncer dessus tête baissée, en appliquant un pressing tout terrain. Afin de compliquer un peu la chose et d’offrir plus de liberté aux attaquants adverses, EA a donc différencier le pressing de l’intervention. Grosso modo, il ne suffit plus d’envoyer un partenaire contrôlé par l’I.A vers le porteur de balle dans l’espoir qu’il fera tout le boulot. Il faut désormais voler le ballon soi-même, en faisant preuve, ici aussi, d’un sens du timing irréprochable. En taclant ou en tendant la jambe trop tôt, le défenseur a de fortes chances de tomber dans une feinte et de se faire dribbler. A l’inverse, s’il tarde trop à intervenir, le membre de l’arrière-garde risque de commettre une faute en charcutant son vis-à-vis.

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Clairement, cette nouvelle manière de défendre (la Défense Tactique de son petit nom) demande un certain temps d’adaptation. Ce n’est qu’après plusieurs heures d’entraînement et au prix d’un paquet de buts encaissés bêtement, que l’on finit par en maîtriser tous les aspects. Mais une fois le procédé assimilé, on mesure enfin le potentiel de cette option. On remarque que les tacles glissés sont plus efficaces que jamais, on fait davantage attention à ne pas dégarnir son bloc équipe en lançant toute son escouade au pressing. Bref, si la Défense Tactique relève véritablement la difficulté du jeu, elle confère aussi au gameplay un net regain de profondeur. On en vient même à regretter qu’EA n’ait pas été plus radical dans sa révolution puisque les développeurs ont laissé la possibilité aux joueurs bovins de revenir à l’ancien système via les options…

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Entrée des artistes


Mais assez parlé des tâches défensives ingrates, passons à l’offensive même si cet aspect-là n’a pas subi de gros changements. En fait, les légères modifications apportées à l’attaque sont directement imputables à l’arrivée de la Défense Tactique. Comme elles ne passent plus leur temps à harceler sans ménagement le porteur du ballon, les défenses laissent davantage de marge aux attaquants. Concrètement, FIFA 12 permet de poser le jeu et d’imposer un tempo plus lent qu’à l’accoutumée dans la série. La pression adverse étant du reste moins forte, les techniciens peuvent se laisser tenter par quelques grigris et autres tricks aussi superflus que sympathiques. Et on ne parle pas seulement de dribbles mais aussi de passes aveugles, talonnades en pleine course et autres bicyclettes, autant d’actions spectaculaires que l’on peut placer soi-même à l’aide de R1 ou de RB. Bref, on observe clairement une recrudescence du « showtime » avec FIFA 12. Que l’on soit adepte d’exploits individuels ou bien de construction à une touche de balle disons guardiolesque, on s’éclate vraiment avec ce volet encore plus fluide que ses prédécesseurs. Peu importe que l’on considère ce titre comme une simulation ou comme de l’arcade. Peu importe que l’on trouve cela réaliste ou pas du tout. Le fait est que FIFA 12 est exceptionnellement fun à prendre en main, à découvrir, à approfondir, à maîtriser. Et à jouer, tout bêtement.
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Terminons en évoquant brièvement certains autres aspects de cette mouture. Notamment les points qui sont encore à améliorer. A l’image du replacement défensif qui entraîne de réelles injustices, surtout lorsque vous tenez un résultat et que sur un banal coup-franc dans le camp adverse, tout votre bloc est désorganisé. Il suffit alors d’une longue chandelle de l’adversaire pour engendrer une occasion de but. Face à une I.A. résolument impitoyable, ce genre de situations se paie cash à chaque fois. A ce propos, sachez que le niveau global des adversaires contrôlés par l’Intelligence Artificielle semble avoir grimpé avec ce volet. Même dans une difficulté intermédiaire, il n’est pas rare d’encaisser plusieurs buts tandis qu’il faut batailler ferme pour arracher des victoires au niveau maximum. A part ça, on ne note pas d’évolution majeure d’un point de vue technique. L’ambiance dans les stades est toujours au beau fixe, sublimée par des chants de supporters impeccables, mais quelque peu plombée par des commentaires qui sentent sérieusement la naphtaline. Messieurs Mathoux et Sauzée, il faut partir maintenant. Vos blagues sur les RTT n’ont que trop duré…

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Visuellement, les modélisations se sont affinées. Nous n’avons pas remarqué d’erreurs grossières comme il pouvait en y avoir l’an passé, notamment avec Valbuena et son look de mafieux sicilien… Enfin, on regrette que le jeu ne dispose toujours pas d’une option toute bête, celle de pouvoir lancer un rematch avec d’autres équipes sans avoir à revenir au menu. Le concurrent le fait depuis des années alors pourquoi pas FIFA ? Bon, ce reproche assez insignifiant prouve deux choses. La première ? C’est que l’on a de cesse de vouloir enchaîner les matchs dans cet épisode. Et la seconde, c’est qu’il faut vraiment pinailler et se montrer tatillon pour médire sur un FIFA 12 définitivement génial.

Note : Les images illustrant ce test ne proviennent pas de nos captures (non autorisées) mais directement de l'éditeur.

 

note : 17/20



15/04/2012
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