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Fujifilm FinePix XP150

 

 
 
   
 
 
Capteur CMOS 14 Mpx, 1/2,3", 49 Mpx/cm
Objectif 5x 28 -140 mm f/3.9 -4.9
Stabilisation Mécanique
Viseur NA
Ecran 6.9 cm, TN, 230000 points, 4/3,non tactile
 
À l'habitude de Fujifilm, les XP de l'année sont déclinés en de nombreuses versions séparées par quelques détails. Ils ont tous le même capteur, le même boîtier et le même objectif : le test ici présent devrait donc être valable pour tous les modèles de la famille, à quelques détails de prise en mains près.

Le XP50 résiste à 5 m de profondeur et à des chutes de 1,5 m.

Les XP100 (non disponible en France) et supérieurs résistent à l'immersion à 10 m et aux chutes de 2 m, notamment grâce à un renfort en plastique qui court tout autour du boîtier et lui donne un style plus carré..

Le XP150, modèle testé, reçoit en plus un GPS.

Le XP170 n'a pas de GPS, mais s'offre le Wi-Fi.

Si Fujifilm a fait partie des premiers constructeurs d'appareils photo étanches, il n'avait jusqu'ici jamais attaqué les références des baroudeurs. C'est désormais chose faite avec le Finepix XP150, qui plonge jusqu'à dix mètres de profondeur et résiste aux chutes de deux mètres de hauteur. Face à des références bien implantées comme les Panasonic FT4, Olympus TG-820et autres Sony TX20, on espère que Fuji aura su faire évoluer son modèle : le XP30 ne nous avait pas totalement convaincus...

Prise en mains



Dès le premier contact, l'air de famille entre le Finepix XP150 et le précédent XP30 est assez évident : on retrouve les mêmes commandes aux mêmes endroits, les mêmes boutons au toucher un peu spongieux... Le boîtier évolue pourtant : il est plus lourd, plus mastoc, sans doute du fait des renforts supplémentaires (il plonge deux fois plus profond que le précédent), et l'encoche avant plus profonde assure une meilleure préhension. Il reste bien moins flatteur que le Panasonic et évidemment moins élégant que le Sony, mais il fait sensiblement plus sérieux que le XP30.

XP150 dos

L'écran est toujours le même : 230 000 points, angles de vision ridicules sur l'axe vertical, contraste totalement excessif (les gris foncés sont noirs, les gris clairs sont blancs) et colorimétrie approximative.

Le système de fermeture de trappe a été renforcé avec un double verrouillage évitant les ouvertures accidentelles, et il accroche bien même avec des doigts mouillés : pratique et réussi.

Le système GPS n'est pas exempt de petites bizarreries : par exemple, s'il est possible de récupérer automatiquement l'heure locale, il faut toujours indiquer manuellement le choix de l'heure d'été ou d'hiver.

Réactivité



Bonne nouvelle : Fuji a sensiblement amélioré les chronos de son étanche. Le démarrage, en particulier, véritable point noir du XP30, gagne plus d'une seconde : à 2,3 s, il n'est pas exemplaire mais pas non plus catastrophique.

Même topo côté autofocus et attente entre deux photos : le XP150 gagne en vitesse et en fiabilité. Il est sensiblement derrière Panasonic et Olympus, mais reste dans le bon peloton.

XP150 rapidite

Il y a tout de même cette curiosité étonnante : le XP150 ne dispose pas de mode rafale en pleine définition. Lorsqu'on active la prise de vue en continu, quel que soit le mode choisi, il passe en taille "S", soit... trois mégapixels. Il paraît pourtant que l'avantage des capteurs CMOS, c'est la lecture rapide...

Qualité des images



Le XP150 reprend l'objectif du XP30, bien connu pour sa luminosité médiocre (f/3,9 au grand-angle !) et sa qualité approximative au téléobjectif. Il l'accouple à un tout nouveau capteur, un CMOS 14 Mpx.

XP150 iso

Le nouveau capteur n'est pas vraiment une réussite : la montée en sensibilité est caractérisée par un lissage brutal dès 400 ISO, la perte de détails étant visible sur un tirage 20x27 cm. À 800 ISO, l'image devient baveuse même sur un 11x15 cm et la granulation devient visible. Le résultat rappelle l'ancienne génération de CMOS Panasonic, celle du TZ20, et est à peine meilleur qu'avec le CCD du XP30.

L'origine de ce capteur est inconnue (outre Panasonic, Aptina a des capteurs qui correspondent, utilisés notamment sur certains appareils GE), mais le résultat n'est clairement pas enthousiasmant et met en lumière l'écart qui existe entre les CMOS "classiques" et les BSI CMOS...

XP150 barbie d%C3%A9tail


Sur le plan optique, on peut difficilement plaider la surprise : l'objectif est le même que sur le XP30, avec les mêmes qualités (comme tous les périscopiques, il ne dépasse pas lorsqu'on zoome) et les mêmes défauts (manque d'homogénéité au grand-angle, ensemble de l'image franchement flou au téléobjectif)...

Dans l'ensemble, les photos du XP150 sont donc loin des standards des APN modernes : si Fujifilm veut monter en gamme et attaquer FT4, TG-820 et consorts, il lui faut impérativement changer d'objectif et s'offrir un capteur de qualité — par exemple le très bon CMOS maison que l'on trouve dans le F770.

Vidéo



Le XP150 filme en HD 1080p à 30 images par seconde. L'exposition est bien dosée : les ombres ne sont pas trop bouchées et les tons clairs ne percent pas trop vite. En revanche, la distorsion en barillet est très visible et les ombres fourmillent un peu.

Le son, pour sa part, est toujours monophonique. Il est surtout confus, les différents bruits étant enregistrés assez peu fidèlement et la motorisation du zoom étant assez gênante...
 

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Étanche à dix mètres, anti-chocs à deux mètres.

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Construction agréable.

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Sécurité du verrouillage de la trappe.

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Vidéo Full HD.

 

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Écran indigne (définition, angles de vision...).

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Qualité optique décevante à toutes les focales.

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Lissage excessif à 400 ISO, image gommée à 800 ISO.

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Prise de son à peine passable en vidéo.

2
Le XP150 est le moins cher des appareils étanches à 10 m, et il intègre un GPS. Cela suffit-il à faire oublier une qualité d'image inférieure à la concurrence, l'absence de mode rafale ou l'inconfort de l'écran ? À vous de voir...


23/07/2012
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