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Inversion

 


Il y a des titres dont la campagne de promotion s’avère si discrète qu’elle ne laisse que peu de doute quant à la qualité finale du produit. Pourtant, il arrive que certains jeux parviennent à créer la surprise, parfois de manière totalement inattendue et miraculeuse (Deadly Premonition). Ce n’est clairement pas le cas d’Inversion.

VERDICT :

Sans surprise, Inversion est le jeu moyen annoncé. Doté d’une réalisation médiocre, mais pas honteuse, le titre souffre avant tout d’un cruel manque de personnalité. Le genre de titre dont on fait le tour après une heure de jeu, en sachant pertinemment qu’il n’aura rien de plus à nous proposer, si ce n’est de l’ennui.

Les plus :
  • Décors destructibles
  • La gravité…
Les moins :
  • …pas assez exploitée
  • Zéro charisme
  • Zéro identité
 NOTE : 10/20
Inversion

Davis Russell est un jeune père marié lorsqu’il est le témoin d’une invasion voyant l’ennemi sortir littéralement de terre. A la recherche de sa fille, le flic est accompagné de son partenaire, Leo Delgado. Tous deux devront finalement sauver le monde des Lutadores (N.D.Beb: une invasion de catcheurs?). Si le scénario d’Inversion rappelle fortement celui de Gears of War, c’est carrément le jeu tout entier qui renvoie au titre d’Epic Games. On ne parle pas seulement du gameplay, puisqu’on pourrait faire la remarque pour la quasi-totalité des TPS. Non, la copie est telle qu’elle se répercute sur  l’interface mais aussi sur le design des armes, dont une en particulier, une mitraillette équipée d’une immense baïonnette (type rétro-Lanzor). Mais alors qu’Inversion aurait gagné à nous proposer une véritable parodie, le titre ne semble même pas conscient de son potentiel nanardesque (les dialogues ne le destinent pas à autre chose), le rapprochant finalement plutôt du côté du navet.

DANCING ON THE CEILING

On pourra nous rétorquer que l’intérêt d’Inversion est ailleurs. Le titre du jeu annonce en effet la couleur puisqu’il y est question de contrôler la gravité. Mais là encore, les développeurs ne font preuve d’aucune originalité et ont allègrement puisé leurs influences chez la concurrence. Que le GravLink rappelle le Gravity Gun d’Half-Life, passe encore, mais les passages en zéro gravité évoquent indéniablement ceux de Dead Space 2, avec un gameplay beaucoup plus basique ici (il suffit d’appuyer sur une touche pour sauter d’une plateforme à une autre afin d’atteindre son objectif, la traversée étant à peine perturbée par quelques ennemis rapidement éliminés). La seule idée du jeu provient du fait qu’il est possible d’inverser la gravité. On peut ainsi faire se soulever des objets dans les airs mais aussi en faire chuter d’autres, pour effondrer un élément du décor sur un groupe d’adversaires, par exemple. C’est à peu près tout ce qu’Inversion aura à proposer au joueur. Pour le reste, s’il n’y a pas lieu de taper sur le jeu de Saber Interactive plus que de raison, l’impression de déjà-vu (en moins bien) domine. La destruction des décors offre certes un peu de dynamisme aux gunfights, avec cette sensation parfois ressentie de « no place to hide », mais dans l’ensemble, la pauvreté du level-design rend les affrontements bien trop banals. C’est encore plus vrai lors des changements de gravité, le titre ne parvenant jamais à sublimer son concept et encore moins à joueravec l’architecture des niveaux. Même les efforts de mise en scène ne suffisent pas à apporter au jeu une certaine émulsion. La mise en scène fait même pire que mieux tant elle vient constamment hacher le rythme de l’aventure avec des cinématiques horribles. Et comme les personnages qui composent cette histoire n’ont absolument aucun charisme, il est bien difficile de se raccrocher à un récit qui ne possède de toute façon aucun intérêt. Forcément, Inversion peine lui aussi à en procurer.



27/07/2012
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