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Panasonic Lumix LX7

 

 
 
   
 
 
Capteur CMOS 10 Mpx, 1/1,7", 28 Mpx/cm
Objectif 3.8x 24 -90 mm f/1.4 -2.3
Stabilisation Optique
Viseur NA
Ecran 7.5 cm, non TN, 920000 points, 3/2,non tactile
 
Depuis le LX3, Panasonic propose le "multi-aspect" : le capteur est plus grand (1/1,6") que le cercle efficace de l'objectif, et l'on retaille dedans une zone utile pour élargir le champ lorsque l'utilisateur choisit un format plus large. La focale équivalente reste ainsi autour de 25 mm en 4/3, en 3/2 et en 16/9.

Nouveauté sur le LX7, il est possible d'enregistrer les quatre formats d'image en même temps. Les quatre cadres, du carré au 16/9, sont affichés simultanément, un peu comme nous l'avions fait pour l'encadré du LX5, et quatre Jpeg sont enregistrés.

Petit couac tout de même en mode Raw : si l'affichage multi-aspect est toujours là, seul le format sélectionné sur l'interrupteur (et marqué par un cadre plus épais) est enregistré...

Comme chaque année paire depuis 2006, Panasonic renouvelle son compact expert. Le LX7 succède ainsi au LX5, avec quelques évolutions ergonomiques et, surtout, un nouvel objectif à la luminosité record : f/1,4 au grand-angle et encore f/2,3 au téléobjectif (90 mm) !

Prise en mains



Il y a au moins une évidence : le LX7 reprend le même châssis que le LX5. Volume, ergonomie, disposition des commandes, presque rien ne change. La construction est soignée, les assemblages précis, la préhension très agréable, toutes les commandes répondent bien...

On note tout de même deux ajouts : derrière, un basculeur clicable ND/Focus sous le pouce, qui permet d'utiliser le filtre gris neutre (utile en plein jour, pour allonger le temps de pose quand on ne peut pas fermer le diaphragme ni réduire la sensibilité) et de faire la mise au point en mode manuel ; devant, une bague autour de l'objectif.

Celle-ci, popularisée par les Canon S100 et Sony RX100notamment, est ici limitée à un seul réglage : l'ouverture. Elle est donc graduée de f/1,4 à f/8, reprenant au passage la typographie des objectifs Leica. Cela impose trois limitations : d'abord, elle ne sert qu'en modes A et M ; ensuite, elle n'est pas recyclable pour ceux qui souhaiteraient lui attribuer un autre réglage ; enfin, l'ouverture du zoom n'étant pas constante, ses premiers crans ne servent à rien lorsqu'on zoome — à 90 mm, les cinq premiers correspondent à f/2,3 ! Au final, Canon et Sony ont fait une bien meilleure implémentation de cette bague, que seuls les maniaques de la priorité à l'ouverture et du manuel utiliseront réellement...

LX7 dos

L'écran du LX7 est assez confortable : précis et doté de bons angles de vision, il souffre tout de même d'un affichage trop imprécis (gris clairs virant au blanc, colorimétrie approximative) pour trier sereinement des photos ou faire un réglage fin de balance des blancs par exemple.

L'interface du LX7 est à l'habitude de Panasonic, assez claire mais un peu limitée en personnalisations — au contraire des G, le LX7 ne permet pas de choisir les réglages disponibles dans le menu Q par exemple. On peut également regretter que le basculeur Focus ne puisse être attribué à autre chose qu'à la mise au point manuelle, fonction qu'on n'utilise pas tous les jours.

Réactivité



Yes !!! Enfin, un compact réactif !

Le LX7 est vif dès le démarrage : il déclenche 1,4 s après l'utilisation de l'interrupteur. L'autofocus est dans les bonnes habitudes de la maison, très efficace, et l'attente entre deux photos dépasse à peine le temps de lâcher et de ré-appuyer sur le déclencheur — et ce, en Raw comme en Jpeg.

LX7 vitesse

Mais c'est le mode rafale qui nous a le plus stupéfaits. Le LX7 prend 12 images en 1,2 s, avant de s'arrêter pour les enregistrer. Et là encore, c'est pareil en Jpeg et en Raw ! En outre, il n'est nul besoin d'attendre la fin de l'enregistrement pour redémarrer une rafale : par exemple, en Jpeg, si l'on appuie sur le déclencheur deux secondes après la coupure, c'est reparti pour six photos au même rythme...

Qualité des images



Le Sony RX100 a mis la barre très haut, son capteur de 1" (8,8x13,2 mm) et son traitement très poussé fournissant des images impeccables jusqu'à 1600 ISO. Le Panasonic LX7 a un capteur classique, dont la taille utile est de l'ordre de 4,8x6,4 mm au format 4/3 (le "multi-aspect" complique un peu la notation de la taille du capteur). Malgré une définition inférieure de moitié, le Panasonic a donc une densité plus élevée et est attendu au tournant sur le plan de la sensibilité.

Cependant, l'affaire se complique quand on compte l'objectif : le LX7 "ouvre" 2/3 de valeur de plus au grand-angle, et 2 valeurs de plus au téléobjectif. En théorie, le LX7 peut donc rester à 800 ISO là où le RX100 doit monter à 1600, voire 3200 ISO...

LX7 iso

Côté gestion de la sensibilité, le LX7 ne démérite pas. Le bruit apparaît certes dès 200 ISO, mais il reste fort discret jusqu'à 800 ISO. Par rapport au LX5, l'amélioration est réelle.

Le problème, c'est que le traitement d'image est beaucoup plus brutal que chez Sony et à 1600 ISO, l'image souffre d'artefacts marqués : couleurs hésitantes, "tapisserie" sur les fonds unis... Sony lisse plus, mais restaure un peu les textures ensuite et arrive finalement à un bien meilleur compromis. Au final, si certains favoriseront les photos plus brutes du Panasonic, la majorité préfèrera le Sony à 3200 ISO au Panasonic à 1600 ISO. Du coup, sauf pour les allergiques au traitement Sony, la luminosité supérieure de l'objectif d'Ōsaka ne suffit pas à compenser.

LX7 angle tele


L'objectif, justement, est comme souvent chez Panasonic : exemplaire. Au grand-angle, le LX7 manque un peu de piqué à pleine ouverture, mais à f/2,8 il devient le compact qui affiche l'image la plus détaillée parmi les petits capteurs — l'excellente optique du RX100 et ses 20 Mpx lui permettent évidemment de fournir un piqué bien supérieur...

Au téléobjectif, le constat est le même : l'objectif du LX7 est à la fois piqué et homogène. Au centre, il fournit le meilleur niveau de détails des "petits" ; dans les angles, il se paye le luxe de dépasser même le Sony au téléobjectif, profitant de la moindre homogénéité de celui-ci !

LX7 raw vs jpeg

Notons tout de même que Panasonic utilise généreusement les corrections logicielles existantes : au grand-angle, la différence entre fichier Raw (développé sous UFraw) et Jpeg final est spectaculaire, le logiciel de l'appareil corrigeant distorsions et aberrations chromatiques à la volée. Le résultat est d'une efficacité remarquable, mais la mesure d'angle de champ est faussée : en 16/9, format le plus large disponible (donc celui où la distorsion est la plus visible et les corrections les plus importantes), le champ du Raw atteint 80 degrés (soit une focale équivalente de l'ordre de 23 mm) et le Jpeg est limité à 74° (l'équivalent d'un 25 mm)...

Globalement, pour qui n'a pas les moyens de s'offrir un RX100, l'optique du LX7 est une pièce de choix et son capteur ne démérite pas. Il faudra cependant vérifier les résultats des nouveaux compacts experts de l'été 2012 qui n'ont pas encore visité notre laboratoire, comme le Samsung EX2F et le Nikon P7700, avant de se prononcer définitivement...

Vidéo



Nouveau CMOS oblige, le LX7 passe à la vidéo Full HD, et en 50 images par seconde. L'image est propre, exempte de fourmillement, mais la balance des blancs automatique a donné un résultat inhabituellement froid dans notre labo : rien de grave, mais mieux vaut être prêt à passer en balance des blancs manuelle en intérieur...

LX7 video

La prise de son est d'un bon niveau, avec une latéralisation marquée et une belle reproduction des voix, parfaitement intelligibles. Certains offrent un son plus moelleux, notamment le RX100, mais seuls les bruits les plus métalliques (le petit train de notre labo, par exemple) mettront le phénomène en évidence.
 
 
 

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Construction soignée, ergonomie agréable et bon équilibre simplicité / fonctions avancées.

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Objectif très lumineux à toutes les focales (f/2,3 au téléobjectif !).

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Excellente réactivité, y compris en Raw+Jpeg.

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Qualité optique de très haut vol dès f/2,8, capteur bon jusqu'à 800 ISO.

 

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Bague d'objectif limitée à l'ouverture, inutile hors modes A et M.

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Peu de personnalisations des commandes.

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Gestion des hautes sensibilités largement en retrait du Sony RX100.

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Colorimétrie un peu froide en vidéo.

4
Le Panasonic LX7 est un très beau successeur du LX5 et nous l'aurions applaudi sans réserve s'il était arrivé au printemps. Las, Sony a révolutionné le compact expert avec son RX100 et Panasonic n'a pas réussi à compenser la différence de qualité des capteurs... Reste évidemment l'argument du prix, mais sur ce segment de passionnés, cela suffit-il ?


29/08/2012
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