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Sony Cyber-shot HX100V

 

 
 
   
 
 
Capteur BSI CMOS 16 Mpx, 1/2,3", 56 Mpx/cm
Objectif 30x 27 -810 mm f/2.8 -5.6
Stabilisation Optique
Viseur Electronique
Ecran 7.5 cm, non TN, 921600 points, 4/3,non tactile
 
Comme d'autres, Sony a ajouté une fonction de flou d'arrière-plan à ses derniers compacts. Le principe : prendre une photo nette, une photo floue, et assembler les deux pour donner l'impression d'un "bokeh" façon appareil à grand capteur. C'est notamment très apprécié en portrait, pour isoler le sujet (net) de l'arrière-plan (flou).

Convaincant ? Hum. Le problème, c'est la détection de ce qui doit ou non rester net, sachant que sur un compact ou un bridge la profondeur de champ est très importante (en bref : "tout est net").

Sur certaines zones, c'est évident : l'algorithme a décidé que telle zone d'arrière-plan faisait partie du sujet, et telle autre non. Dans notre exemple, par rapport à l'image en mode normal (en haut), l'image en mode "flou de profondeur" pose plusieurs problèmes, le plus évident étant l'extension du lissage sur la main : l'appareil a manifestement cru qu'elle était à l'arrière-plan, alors qu'elle est comme la tasse au niveau du sujet.

De manière générale, vous obtiendrez de bien meilleurs résultats en jouant avec un éditeur d'images (Photoshop ou Gimp par exemple), en dupliquant l'image, puis en appliquant un flou gaussien sur l'un des calques et en jouant sur un masque pour sélectionner les zones à conserver...

Mise à jour le 2 juillet 2012 : le Sony RX100, avec son capteur de 1" et 20 Mpx, établit de nouveaux standards en matière de qualité d'image, en niveau de détails comme en gestion du bruit. Par conséquent, la note du HX100V est révisée à quatre étoiles. Il reste tout de même une excellente référence parmi "les autres"...                   


Deux ans après le très réussi HX1, Sony renouvelle son bridge. Le HX100V reçoit logiquement un nouveau capteur Exmor R et s'offre un zoom accru (30x) et un récepteur GPS. Mieux, une bague multifonctions autour de l'objectif rentabilise la prise à deux mains, façon reflex, habituelle sur ce type d'appareils. Et enfin, comme le reste de la gamme, le HX100V passe à la carte SD, plus facile à trouver que la MemoryStick. Sur le papier, la besace est donc pleine...

Prise en mains

Par rapport au HX1, sorti il y a deux ans (dans le même temps, d'autres constructeurs ont lancé une dizaine de bridges... pas tous du même niveau il est vrai !), Sony a nettement revu à la hausse la qualité d'assemblage du HX100V. Toutes les trappes s'ouvrent et se ferment sans jeu, les commandes tombent bien en place... Certes, le plastique du dos fait toujours un peu "cheap", mais l'appareil est agréable en mains.

Sony HX100V dos

Au dos, on retrouve le très bel écran VGA qui équipe les compacts haut de gamme de la marque. Avec les mêmes forces (une définition et un contraste le rendant vraiment confortable à l'usage) et les mêmes faiblesses (des couleurs approximatives et un gamma totalement irrégulier). On l'utilisera tout de même de préférence au viseur, petit, approximatif, au fourmillement visible et aux effets arc-en-ciels particulièrement prononcés.

La bague multifonctions, autour de l'objectif, est un grand classique de la marque, même si on l'avait vue disparaître après le F717, en 2002 ! Par défaut, elle permet de piloter le zoom (il faut alors un peu d'entraînement pour arriver rapidement au cadrage désiré : une action rapide sur la bague n'est répercutée qu'avec un petit retard, le temps que les moteurs zooment à la focale demandée), mais elle est également utile pour la mise au point manuelle. Une autre commande de zoom est présente, classiquement, autour du déclencheur : vous avez donc le choix de votre méthode préférée.

On peut tout de même regretter que Sony n'ait pas proposé de personnaliser les fonctions de cette bague, à l'instar de ce qui se fait par exemple sur le Canon S95 : ceux qui préfèrent le zoom autour du déclencheur et font confiance à l'autofocus n'en auront, en l'état, pas l'utilité. Pouvoir lui attribuer la correction d'exposition ou le réglage de l'ouverture en mode manuel, par exemple, aurait apporté une souplesse supplémentaire.

Ceci étant, les réglages d'exposition sont accessibles par la molette arrière, et l'on passe de l'un à l'autre d'une pression sur celle-ci : il est donc possible d'ajuster son appareil assez rapidement, et le HX100V s'avère très agréable à l'emploi.

Réactivité

Comme beaucoup de bridges, le HX100V a au moins un défaut : le temps de démarrage. C'est que déployer les lentilles d'un zoom 30x, ça prend du temps... Comptez près de trois secondes entre le moment où vous appuyez sur l'interrupteur et celui où il prendra la première photo.

Une fois lancé, le HX100V se comporte plutôt bien, avec un autofocus très réactif sauf en très basse lumière et une attente raisonnable entre deux photos (un peu moins de deux secondes). Au quotidien, il n'y a que le délai de démarrage qui soit pénalisant.

Le mode rafale est, à l'habitude des capteurs BSI CMOS, très efficace, avec 10 images en moins d'une seconde, mais l'appareil reste ensuite bloqué bien longtemps pour digérer tout ça : à utiliser en connaissance de cause, donc.

Qualité d'image

Côté électronique, le HX100V délivre une copie sans surprise : de toute évidence, il intègre le même traitement que les compacts HX7V et HX9V.

Sony HX100V iso

Les Jpeg d'origine sont donc fortement traités, avec un gros lissage du bruit dans les zones unies et une accentuation plus marquée sur les zones détaillées. Les HX fournissent ainsi des images prêtes à l'emploi, sur lesquels on ne peut plus guère intervenir a posteriori, mais impeccables jusqu'à 800, voire 1600 ISO. C'est bien pour le grand public, mais ça rend encore plus étonnante l'absence d'enregistrement Raw sur le HX100V, naturellement destiné à un public plus exigeant et qui pourrait souhaiter développer lui-même ses images.

L'optique est pour sa part nouvelle. Au grand-angle, les résultats sont assez classiques : la précision est honnête au centre, un peu en retrait sur les bords. Le HX100V s'en sort impeccablement pour des tirages 20x27 cm, et l'on peut recadrer raisonnablement ; toutefois, on se demande bien à quoi servent les 16 Mpx, la résolution de l'optique étant inférieure à celle du capteur.

16 1350 127


À 200 mm (ci-dessus), on entre dans le domaine des bonnes surprises : alors que beaucoup d'appareils perdent un peu en zoomant, le HX100V s'améliore plutôt et rejoint le HX9V. Le centre est toujours meilleur que les bords, mais les détails sont bien là. C'est enfin à la focale maximale qu'il donne ses meilleurs résultats : à 810 mm, si vous avez la main assez stable ou une vitesse assez élevée (le stabilisateur est relativement efficace, mais à une telle focale il ne peut faire de miracle), l'image est vraiment précise sur l'ensemble du champ — en revanche, les aberrations chromatiques y sont prononcées : là encore, un mode Raw aurait été appréciable pour les éliminer à volonté.

Vidéo

Comme le HX9V, le HX100V propose un enregistrement très haute qualité, en 1080p à 50 images par seconde, avec un débit vidéo de 28 Mbps — et, comme pour le HX100V, ce mode n'est pas présenté sur les fiches produit de Sony : c'est dans les menus qu'on le découvre. Il faut une carte mémoire qui suive et un ordinateur puissant (ou une certaine patience) pour monter de tels films, mais la qualité est au rendez-vous.

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La partie son est également de bon aloi, avec des effets stéréo bien marqués et une bonne séparation des différents bruits, malgré une sensibilité au souffle un peu audible.
 
 

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Prise en mains agréable, construction soignée

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Écran particulièrement confortable (quoiqu'infidèle) et orientable verticalement

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Bonne réactivité une fois démarré

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Qualité d'image par défaut, en particulier au téléobjectif

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Vidéo Full HD, précise et fluide, son correct

 

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Pas de mode Raw et Jpeg "sur-traités" peu propices aux retouches

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Manque de personnalisations (fonctions de la bague notamment)

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Léger manque d'homogénéité de l'optique en dessous de 200 mm

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Démarrage un peu languissant

4
Avec une belle ergonomie, une bonne optique, un bon capteur et un traitement d'images très travaillé, le HX100V a tout pour devenir un des bridges de référence de l'année... Mais pourquoi n'a-t-il pas de mode Raw ? Tout le monde n'aimera pas le rendu par défaut, et pouvoir développer ses images sur l'ordinateur est important à ce niveau de gamme.


03/08/2012
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