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Hybrid

 


Face à la multitude de jeux de tirs plus ou moins semblables qui fleurissent depuis plusieurs années sur nos consoles, certains joueurs se lamentent du manque d’audace des développeurs. Mais ça, c’était avant Hybrid.

 

VERDICT :

Avec son caractère extrêmement répétitif causé par son faible nombre de cartes et son système de jeu basé sur les déplacements limités, Hybrid est un titre adapté à de petites sessions de jeu ponctuelles. On y revient éventuellement pour voir la progression de son camp et tenter de donner un coup de main. Mais face aux très nombreux jeux de tir de qualité présents sur Xbox 360, difficile d’avoir envie de payer 15€ pour ce type de production. Aussi originale soit-elle.

Les plus :
  • Original à plusieurs niveaux
  • Gameplay intuitif
  • Framerate solide
Les moins :
  • Concept mal expliqué
  • Très rapidement répétitif
  • Déplacements trop limités
NOTE : 13/20
Test Hybrid

« D’où sortaient-ils ? Comment nous ont-ils trouvé ? Ça n’a plus d’importance. » Ces mots, qui sonnent comme une mise en garde, peuvent être entendus dans l’introduction d’Hybrid. Un jeu qui dit d’emblée au joueur que son scénario n’a pas d’importance, c’est peut-être du jamais vu. Pour un joueur comme votre serviteur qui accorde une certaine place au scénario et à l’univers des jeux, cela commençait mal. Pour en revenir à ce qui sert de « background » au titre, il est donc question d’une guerre. Celle-ci oppose les Paladins, des rebelles humains, aux Variant, une espèce apparue à la suite de l’implosion d’un accélérateur de particules. Les deux camps luttent désormais pour accéder à la très précieuse « énergie noire. » Rien de bouleversant, les développeurs ont fait dans le basique. Mais ce n’est pas grave puisque de toute façon, « ça n’a plus d’importance... »

LITTLE BIG PLANET

Hybrid Image

Dans les faits, ce conflit se traduit en un titre à l’univers persistant qui se joue exclusivement en ligne. Chaque continent (excepté l’Australie, qui a été détruite lors de l’explosion de l’accélérateur de particules) dispose de très nombreuses zones de compétition. Sur chacune d’entre elles, les deux camps luttent pour accéder en premier à la source d’énergie noire. Gagner des parties permet à son équipe de se rapprocher de cette dernière plus rapidement. Et comme le jeu utilise un système de « saisons, » il y a un début et une fin à la guerre. Pour la remporter, une équipe doit accumuler 100 pièces d’énergie noire. Ainsi, chaque utilisateur d’Hybrid  contribue à l’effort de guerre en prenant part, même rarement, à des matchs. Si l’idée est originale et intéressante sur le papier, plusieurs éléments viennent assombrir le constat. Le premier, c’est que ce concept est très mal expliqué. Une fois son camp choisi, le joueur se retrouve lâché sur une carte du monde sans plus de précisions. C’est après plusieurs parties que le brouillard autour du concept commence à se dissiper. Le second concerne le manque de variété des maps. Comme mentionné plus haut, le jeu de 5th Cell dispose de nombreuses zones de combat. Le hic, c’est qu’un petit nombre de maps tourne en boucle sur chacune d’entre elles. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le gameplay du jeu ne vient pas estomper cette impression de répétitivité. Bien au contraire.

LE MURET DES LAMENTATIONS



Mettre en avant ce qui ne va pas dans Hybrid est véritablement frustrant. Les développeurs ont souhaité faire quelque chose de différent mais qui s’avère au final être bien trop limité. À première vue, le titre ressemble à un jeu de tir tout ce qu’il y a de plus classique. Les premières minutes passées manette en main suffisent à prouver que ce n’est pas le cas. Ici, impossible de se mouvoir librement sur une aire de jeu. Les personnages se déplacent de couverture en couverture à l’aide d’un jet pack (il suffit de viser la couverture derrière laquelle on souhaite se placer et d’appuyer sur une touche pour s’y rendre en volant). Les cartes n’étant pas très grandes, les matchs ressemblent à un jeu de cache-cache mortel au cours duquel les participants tournent en rond, soit pour débusquer leurs adversaires, soit pour leur échapper. Il ne peut donc pas être reproché à Hybrid de faire comme tous ses concurrents. Mais comme un gamer ça n’est jamais content, cela ne suffit malheureusement pas. On se sent bloqué derrière les murets et on en vient très rapidement à regretter que le gameplay du titre ne ressemble pas davantage à d’autres jeux de tir à la troisième personne plus classiques. Cela étant dit, la prise en main d’Hybrid se fait naturellement et rapidement, et ce, malgré son système de jeu pour le moins inhabituel. Il a donc au moins ça pour lui. 

PAY TO WIN

Hybrid Image

Pour ce qui est des parties en elles-mêmes, il est ici question de trois contre trois énergiques auxquels viennent se mêler divers robots. En effet, des séries de kills ininterrompues permettent d’accéder à différents types de machines qui viennent se battre aux côtés du joueur. La plus efficace d’entre elles, utilisable après une série de cinq frags sans mourir, est un robot ninja qui se rue sur un adversaire pour le tuer en un coup. Même si les affrontements peuvent rapidement devenir chaotiques, le jeu reste fluide et ne souffre ni de ralentissements ni de lag. La réalisation d’Hybrid dans son ensemble est par ailleurs satisfaisante avec des graphismes tout à fait corrects pour un jeu Xbox Live Arcade. Il est cependant regrettable que les artistes derrière le titre n’aient pas été plus inspirés que ses scénaristes : les maps ne sont pas visuellement éblouissantes et les soldats souffrent d’un design faignant. Un petit tour dans le menu de personnalisation du soldat suffit pour voir qu’Hybrid porte bien son nom. Ses concepteurs ont en effet visiblement lorgné du côté de titres comme Halo ou Vanquish avant de dessiner les différents casques et armures présents dans le jeu. À noter que ces différents éléments de personnalisation du guerrier, au même titre que les armes, pouvoirs, et autres compétences, qui deviennent accessibles en montant de niveau, peuvent être déverrouillés immédiatement à l’aide de microtransactions. Mais vu l’intérêt globalement limité d’Hybrid, payer pour tout débloquer revient à se tirer une balle dans le pied.



19/08/2012
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