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Pentax K-01

 

 
 
   
 
 
Capteur CMOS 16 Mpx, APS-C (x1,5), 4.3 Mpx/cm
Objectif Pentax K 40 mm f/2.8
Stabilisation Mécanique
Viseur NA
Ecran 7.6 mm, non TN, 961000 points, 4/3,non tactile
 
La principale originalité du K-01 par rapport aux autres hybrides, c'est l'utilisation d'une monture de reflex, la Pentax K. Il est donc compatible avec tous les objectifs construits par Pentax et ses partenaires depuis 1975 (l'autofocus apparaît avec les FA, et les objectifs non-A ne sont utilisables qu'en mode manuel).

C'est sur le papier un argument majeur, mais il faut le relativiser : des bagues d'adaptation existent pour monter des objectifs de reflex sur quasiment tous les compacts à objectifs interchangeables. Mieux, chez Sony, une bague existe (la LA-EA2) qui intègre moteur d'autofocus et... système de corrélation de phase : un Nex équipé de cette bague est donc compatible avec tous les objectifs Minolta A / Sony Alpha, et dispose alors d'un vrai autofocus de reflex.

De quoi regretter un peu plus que le K-01 n'ait pas au moins gardé un miroir semi-transparent et un autofocus par corrélation de phase, comme les derniers Sony Alpha.

Hormis Olympus, les acteurs traditionnels de la photo arrivent avec retard sur le marché du compact à objectifs interchangeables, et doivent donc se démarquer pour y trouver leur place. Après un minuscule Q singularisé par son capteur de compact, Pentax présente son deuxième "hybride", le K-01 ; celui-ci se distingue clairement des concurrents en adoptant un design osé et une compatibilité native avec les optiques des reflex K.

Prise en mains

Le design du K-01 est la première caractéristique mise en avant par son constructeur. C'est aussi, indéniablement, la première chose que l'on remarque en le voyant. Bicolore (notre modèle était noir à dos argenté, mais il existe en blanc à poignée noire et en noir à poignée jaune), il s'offre un pseudo-prisme ultra-plat au-dessus de la monture d'objectif, un large barillet des modes coiffant une sorte de cheminée cylindrique, un interrupteur en goutte d'eau et surtout une bande rainurée façon tôle ondulée. Ce design post-industriel attire quelques coups de cœur, quelques critiques acerbes, beaucoup d'interrogations surtout. Une chose est sûre : le K-01 ne ressemble ni aux COI classiques (Sony, Panasonic, Samsung, Nikon...), ni au néo-rétro des hauts de gammes Olympus, Sony ou Fujifilm.

La prise en mains est paradoxale. D'un côté, la construction est beaucoup plus rassurante que les photos ne le laissent craindre : le K-01 est clairement un appareil costaud, un peu lourd (il reprend les mécanismes des reflex, notamment les moteurs de pilotage des objectifs), rassurant. La bande ondulée est revêtue d'une sorte de caoutchouc assez accrocheur et, même si l'on regrette l'absence de vraie poignée, la préhension n'est pas mauvaise.

K 01 GX 1S E P1 dessus 370


Et puis, on découvre la trappe qui protège les connexions et la carte mémoire : un gros morceau de caoutchouc mou, qui s'ouvre facilement (voire accidentellement, en sortant l'appareil du sac du bout des doigts par exemple) et se remet en place approximativement, un peu en force. Et quand on l'allume, le K-01 commence par faire du bruit : il initialise la stabilisation et ouvre l'obturateur. Contrairement aux autres COI, celui-ci est en effet fermé au repos, parenté avec les reflex oblige...

Cette parenté a deux autres inconvénients : tout d'abord, le K-01 utilisant les mêmes objectifs, il fait la même épaisseur. Pour la première fois, la suppression du miroir ne permet pas de diminuer le volume de l'appareil, qui n'est que légèrement plus compact qu'un K-r ou un E-420 et paraît énorme à côté des autres hybrides. Ensuite, la plupart des objectifs restent motorisés par l'appareil : la mise au point est donc aussi bruyante que sur les reflex de la marque...

L'écran reprend les spécifications de celui des K-5 et K-r : 7,5 cm, 921 000 points et une bonne lisibilité sous tous les angles. L'étalonnage a cependant changé, en bien : le delta E (fidélité des couleurs) est descendu à 3, soit précisément le début de ce qu'on considère comme bon pour un moniteur de bureau — et très bon pour un écran d'appareil photo... Les couleurs sont un peu froides et les tons moyens légèrement trop sombres, mais c'est un des écrans les plus fidèles que nous ayons vus.

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L'ergonomie est assez simple : le K-01 se contente des commandes essentielles, comme un reflex d'entrée de gamme. Le paramétrage est aisé au quotidien, la touche Info offrant une page de réglages assez claire ; le menu général est plus touffu, avec des options de personnalisations assez poussées (fonctions des boutons vert et rouge, par exemple), et l'on pourra régler son appareil comme on le souhaite.

Réactivité

C'est le point crucial, celui sur lequel tout le monde attend le K-01. Les systèmes hybrides apparus ces dernières années (µ4/3, Nex, etc.) utilisaient tous une monture entièrement électrique, avec des communications très poussées entre appareil et objectif pour optimiser le fonctionnement de la mise au point. La monture K n'est absolument pas prévue pour cela : elle est conçue pour des reflex, dont le système de mise au point est très différent et beaucoup moins dépendant des caractéristiques de l'objectif.

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Le résultat est mitigé : d'un côté, le K-01 fait le point sensiblement plus rapidement que le K-5 en mode Live View, qui est ce qui s'en rapproche le plus sur le plan technique ; de l'autre, il reste très loin des performances non seulement du K-5 en mode reflex, mais aussi des µ4/3 et Nex.

Ce résultat brut, obtenu avec le très léger 40 mm f/2,8 XS du kit, masque en outre deux points gênants : tout d'abord, la mise au point en basse lumière ne fonctionne correctement qu'avec la diode d'assistance et un sujet suffisamment contrasté — il ne faudra donc pas espérer faire des portraits discrètement en soirée ; ensuite, l'autofocus avec des zooms courants est sensiblement plus lent et il arrive souvent que le K-01 aille jusqu'en butée à l'infini avant de revenir faire une mise au point proche.

Le délai au démarrage et l'attente entre deux photos ne rattrapent guère les choses, mais il convient de noter que ces chronos comportent l'attente de la mise au point ou de sa vérification.

Qualité des images

Voilà un domaine où nous n'étions pas inquiets : le K-01 utilise le capteur du K-5, qui offrait d'excellentes images, et Pentax a une grande expérience des objectifs ultra-plats de qualité.

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Sur le plan électronique, le K-01 est donc très bon. Le rendu des Jpeg est pourtant assez différent du K-5 : à 100 ISO, l'accentuation est plus prononcée, et à partir de 800 ISO c'est la réduction du bruit qui est plus forte. Passés 1600 ISO, le K-01 fournit des images sensiblement moins détaillée, mais aussi moins bruitées. Le Nex-5N, lui aussi équipé du même capteur, offre selon nous un meilleur compromis aux plus hautes sensibilités, mais le K-01 ne démérite pas : les images à 1600 ISO sont utilisables en très grandes tailles, et un tirage 20x30 cm à 6400 ISO n'est pas désagréable.

Pentax K-01 détail


Le nouveau 40 mm f/2,8 XS n'est pas seulement ultra-plat (il dépasse d'à peine un centimètre de l'appareil), il est aussi assez homogène et plutôt réussi. Il permet des tirages 20x30 cm impeccables dès f/2,8, même s'il ne faudra pas trop recadrer au-delà, et à f/4, il est très piqué sur l'ensemble de l'image. Il existe mieux, notamment à pleine ouverture, mais le compromis qualité d'image / encombrement est excellent, et contrebalance un peu le volume du K-01.

Vidéo

Le mode vidéo du K-01 est bon, mais pas extraordinaire : l'accentuation est un peu trop poussée, de même que le contraste, et nous préférions légèrement la relative neutralité du K-5. Ceci étant, les détails sont bien là.

K 01 video


Le son, quant à lui, est dans la bonne moyenne, avec une stéréo bien marquée et un rendu assez fidèle, sans atteindre celui des caméscopes tout de même. Notons que le K-01 a une prise micro pour les plus exigeants.

Il y a en revanche un petit problème technique : l'absence d'autofocus pendant la vidéo. Celle-ci est aggravée par le fait que le 40 mm XS ne "débraye" pas en manuel : il faut donc passer en mise au point manuelle par l'interrupteur physique si l'on veut retoucher le point pendant l'enregistrement.
 
 
 

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Design original, innovant

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Construction globalement soignée

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Qualité d'image à toutes les sensibilités

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Compatibilité avec les objectifs K sans bague d'adaptation, stabilisation intégrée

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Écran fidèle et confortable (précision, colorimétrie)

 

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Design très inhabituel, préhension perfectible

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Trappe en caoutchouc indigne de ce niveau de gamme

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Réactivité loin du niveau des autres hybrides, surtout en basse lumière

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Encombrement par rapport à la concurrence

3
Le K-01 est un pari particulièrement audacieux : associer des objectifs de reflex à un appareil hybride, doté d'un autofocus de compact. Le résultat est plus encombrant et moins performant que la concurrence, seule la qualité d'image étant réellement au rendez-vous.


20/07/2012
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