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The Amazing Spider-Man

 


Avec la série des Spider-Man, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre, la licence ayant tendance à alterner le bon avec le médiocre. S’appuyant sur le reboot cinématographique des aventures de l’homme araignée, The Amazing Spider-Man se situe plutôt du côté des bonnes surprises.

 

 

VERDICT :

En prenant les Batman de Rocksteady comme modèle, The Amazing Spider-Man n’a à l’évidence pas fait le mauvais choix. Mais à force de le copier à outrance, il n’évite pas la comparaison et laisse apercevoir ses défauts, et notamment son incapacité à se diversifier. Un titre honnête néanmoins.

Les plus :
  • Les déplacements vertigineux dans Manhattan
  • La prise en main
  • Missions annexes nombreuses…
Les moins :
  • … mais répétitives
  • Gros pompage d’Arkham City
  • L’animation de Peter Parker
 NOTE : 14/20
The Amazing Spider-Man 16/9

Comme nombre d’adaptations vidéoludiques aujourd’hui, The Amazing Spider-Man se démarque de son homologue cinématographique pour nous proposer un scénario original. L’histoire se déroule en effet quelque temps après celle du film alors que Peter Parker fait une visite des locaux d’Oscorp en compagnie de Gwen. Et très vite, la situation va dégénérer puisqu’un virus va s’échapper du laboratoire, contaminant ainsi toute la population de Manhattan. Comme souvent, le scénario n’a aucune espèce d’importance, même s’il remplit gentiment son rôle de fan service, en multipliant quelques méchants connus de la saga, à la manière de Batman : Arkham City (on y revient). En revanche, il est intéressant de noter, même si ce n’est pas vraiment nouveau, de voir de quelle manière le titre délaisse les successions de cinématiques (on en trouve mais elles restent rares) pour se concentrer sur son gameplay, surtout à l’heure où le jeu d’action ne cesse de singer le cinéma ad nauseam (tout le monde ne s’appelle pas Uncharted 2 où la dimension cinématographique fait l’objet d’une vraie réflexion). Souvent réduit à un simple produit promotionnel, l’adaptation en jeu vidéo du film  The Amazing Spider-Man semble vouloir s’en écarter. Une bonne nouvelle qui, si elle ne suffit évidemment pas à en faire un bon jeu, tend à montrer une évolution (dans le bon sens) des adaptations vidéoludiques.


SPIDER-MAN, SPIDER-MAN, DOES WHATEVER A SPIDER CAN…


Pour qui a joué aux précédents titres,  The Amazing Spider-Man ne surprend pas. Il reprend en effet un système de missions ouvertes dans un Manhattan correctement modélisé, même si l’ensemble manque clairement de détails et se montre un peu trop froid. Mais on l’oublie vite face au vertige procuré par les déplacements de Peter Parker. En positionnant la caméra près du personnage, les voltiges de l’homme araignée entre les buildings offrent de belles sensations, notamment lors des chutes particulièrement bien rendues. C’est sans aucun doute le point le plus positif du titre, lequel donne envie de se balader en toute liberté dans les hauteurs de la ville (et tant pis si Spider-Man accroche toujours sa toile dans le vide), de quoi rendre les allers-retours d’une mission à l’autre plus acceptables. Si la licence d’Activision s’inspirait de GTA dans ses précédents volets, c’est clairement le Batman de Rocksteady qui sert ici de référence. Et comme ce dernier a su marquer les esprits dans le domaine, on ne peut pas vraiment lui reprocher, même si cela finit par se retourner contre lui puisque la comparaison lui est à chaque fois à son désavantage. Comme dans Arkham City, Peter Parker a lui aussi la possibilité d’écouter les conversations de la police pour venir en aide aux citoyens, la carte de Manhattan affichant alors les diverses missions réalisables : défis variés, des habitants contaminés à sauver, quelques clichés à prendre ou bien quelques petites frappes à remettre à leur place.


SPINS A WEB, ANY SIZE, CATCHES THIEVES JUST LIKE FLIES…


La comparaison avec l’homme chauve-souris ne s’arrête pas à la mécanique du jeu puisque le gameplay prend lui aussi sa source chez Batman. Les affrontements, tout d’abord, reposent ainsi sur un système de combinaisons, d’esquives (via le sens de l’araignée) et de contre-attaques, dans un grand mouvement chorégraphique plutôt réjouissant, même si la mise en scène du jeu de Beenox n’égale pas celle de Rocksteady (la sensation de frappe n’est également pas aussi bien restituée). L’infiltration tient également une place importante et, là encore, les similitudes ne manquent pas. Spider-Man peut ainsi surplomber ses adversaires pour les ligoter dans sa toile en toute discrétion, les laissant pendre au plafond dans de véritables cocons. A la différence ici, du fait de ses pouvoirs, le super-héros peut se coller à toutes les parois (ou presque) pour se déplacer directement au-dessus de ses adversaires, sans que ces derniers ne l’aperçoivent. Sympa. A noter que l’évolution du personnage repose aussi sur un système similaire à celui de Bruce Wayne, le joueur pouvant améliorer les capacités de Peter Parker ou bien acquérir de nouvelles techniques au fil de son expérience. C’est finalement lors des affrontements contre certains gros Boss que The Amazing Spider-Man oublie un temps son imposante influence. Spectaculaires mais un peu creux, ces combats manquent hélas d’inspiration et s’appuient un peu trop sur le tout QTE.


LOOK OUT ! HERE COMES THE SPIDERMAN


On pourrait crier au scandale face à une telle resucée. Car il faut reconnaître que cette dernière est parfois abusée. Mais il faut également reconnaître que le titre parvient plutôt efficacement à assimiler tous les aspects sus-cités du gameplay. A tel point qu’on en saluerait presque le travail de mimétisme. Sauf que The Amazing Spider-Man ne possède pas la maîtrise des titres de Rocksteady, se montre nettement plus répétitif dans ses missions (principales ou annexes), pas plus qu’il ne parvient à installer une atmosphère digne de ce nom. A vrai dire, on sent tout de suite qu’on est face à un titre de seconde zone là où les Batman imposent immédiatement un statut certain. La remarque vaut également pour la dimension technique, un titre propre mais loin des canons du genre. Avec sa toile, et bien qu’il nous offre quelques belles envolées, Spider-Man tente en réalité de se raccrocher à ce qu’il peut pour donner l’illusion d’un grand titre…



24/07/2012
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