On avait laissé les protagonistes de The Walking Dead tiraillés par la faim dans l’épisode 2. Les privations et la peur avaient singulièrement tendu les relations dans le groupe avec un antagonisme Lilly / Kenny assez marqué. Malgré tout, l’instinct de survie et les nécessités avaient permis de conserver un minimum d’unité dans ce microcosme. Avec Long Road Ahead, le danger ne va pas venir de l’extérieur mais bien au sein même de la bande de survivants. Dès lors, l’explosion deviendra irrémédiable, avec son lot de dégâts, mortels pour certains.

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

On ne peut toutefois pas résumer ce 3ème épisode de The Walking Dead à un simple jeu de massacre qui verrait tomber un à un les protagonistes de l’histoire. Non, la finesse de l’écriture de Sean Vanaman est telle qu’on atteint véritablement des sommets en matière de tension et d’émotion. Jusqu’à atteindre un paroxysme avec une séquence de désolation absolue, aussi viscéralement poignante qu’intelligemment pudique. Rarement dans un jeu d’aventure, voire un jeu vidéo tout simplement, une telle empathie s’est dégagée d’un groupe de personnages. Ici, pas de héros, pas de méchants, juste des êtres humains, terriblement humains.

MORT À CRÉDIT

On ne vous dira, bien évidemment, rien de plus sur le brillant scénario de cet épisode, le meilleur à ce jour. Sachez simplement que les dialogues et les doublages (toujours en v.o. only, précisons) sont toujours aussi exquis. Le travail sur les sons (mais aussi les silences) et la musique est également toujours aussi précis, accompagnant parfaitement l’action. Enfin, sachez qu’une fois de plus, Telltale innove un peu dans le gameplay du jeu avec une séquence de shoot façon sniper. C’est assez simpliste, certes, mais cela a le mérite de faire varier les plaisirs.

FÉÉRIE POUR UNE AUTRE FOIS

Alors que nous n’en sommes qu’aux 3/5èmes de The Walking Dead, on ne peut que vous recommander cette aventure incroyable, pour peu que vous ayez un niveau d’anglais correct. Tout comme nous, il ne vous restera alors plus qu’à compter les jours jusqu’à l’arrivée d’un quatrième épisode qu’on espère aussi intense. Cette tragédie (pas vraiment classique) en cinq actes pourra alors prétendre au titre de petit chef d’œuvre, sans que cette appellation soit, pour une fois, galvaudée.